Plusieurs pays du Sahel en colloque hier à Tamnrasset: Pour l’unification des référents religieux contre l’extrémisme

Plusieurs pays du Sahel en colloque hier à Tamnrasset: Pour l’unification des référents religieux contre l’extrémisme

Le coup d’envoi des travaux du premier séminaire international sur la sécurité religieuse, l’unification des référents et leur rôle dans la stabilité des pays du Sahel et la lutte contre l’extrémisme a été donné, hier, par le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Mohamed Aïssa, au centre universitaire de Tamanrasset.

Dans une salle pleine à craquer et face à une assistance composée de leaders religieux, d’érudits, d’imams et de prêcheurs représentant l’Algérie, le Nigeria, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Tchad, la Tunisie, le Sénégal, le Soudan, la Libye et le Maroc, le ministre a insisté sur l’impératif de rester attachés à l’authenticité et à nos valeurs afin d’unifier les référents religieux et, du coup, éviter l’anarchie dans l’émission des fetwa.

Le représentant du gouvernement a invité les participants à cet événement, organisé par l’Institut national de la formation spécialisée des corps appartenant à l’administration des Affaires religieuses et des Waqfs de la wilaya de Tamanrasset, à consolider leurs expériences pour faire face au terrorisme et à l’extrémisme. Pour ce faire, il a jugé opportun d’apprendre à nos jeunes les véritables préceptes de l’islam et d’éviter les informations véhiculées ironiquement via les réseaux sociaux, des CD non référencés ou encore par des prédicateurs reconnus pour leur radicalisme et leurs prêches propagandistes et extrémistes.

“Il est temps de montrer le vrai visage de l’islam et ses valeurs de tolérance et de respect de l’autre, contrairement aux messages trompeurs lancés à l’effet de ternir l’image de la religion. On en parle beaucoup, surtout lorsqu’on voit se produire des attentats terroristes et que les terroristes justifient leurs actes par des considérations d’ordre religieux”, a-t-il regretté avant de renchérir : “Le terrorisme n’a pas de religion et ne peut aucunement être associé à l’islam. Comment qualifie-t-on l’auteur du carnage survenu récemment contre des musulmans au Canada. L’islam condamne ce genre d’agissements revendiqués par des criminels qui n’ont aucun lien avec cette religion de paix et de tolérance”.

Dans la même optique, le wali de Tamanrasset, Belkacem Silmi, a appelé à l’unification des visions et des affaires de dimension religieuse afin de rétablir la sécurité dans le Sahel, et ce, en se basant sur les principes juridiques et religieux hérités de nos aïeux afin de lutter contre l’extrémisme et l’obscurantisme. L’explication à cette thèse a été donnée avec force détails par le Dr Ibrahim Mohamed Moussa Mohamed de l’université d’Um-Durman au Soudan, lors de son intervention intitulée “Confréries religieuses et culture de la paix ou l’hymne à la tolérance et au vouloir-vivre ensemble”.