Peuls tués par de présumés chasseurs dogons au Mali : 160 morts

Peuls tués par de présumés chasseurs dogons au Mali : 160 morts

Le bilan de l’attaque contre un village peul du centre du Mali par de présumés chasseurs dogons samedi est monté à 160 morts, ont affirmé lundi un élu local et une source de sécurité malienne.

Un précédent « bilan provisoire » annoncé dimanche par la télévision publique ORTM faisait état de 136 morts.

« Le nouveau bilan est de 160 morts et il sera probablement plus lourd encore », a déclaré à l’AFP Amadou Diallo, conseiller municipal de Bankass, principale localité de cette zone située près de la frontière avec le Burkina Faso. Il a dénoncé « une épuration ethnique ».

Ce bilan a été confirmé par une source de sécurité malienne, tandis que des associations peules évoquaient plus de 150 morts dans le village d’Ogossagou-Peul après la découverte de corps, notamment dans des puits.

Le président Ibrahim Boubacar Keïta s’est rendu lundi à Ogossagou-Peul, où il a promis la sécurité et la paix. « Il faut la sécurité ici, c’est votre mission », a déclaré M. Keïta à l’adresse du nouveau chef d’état-major, le général Aboulaye Coulibaly, qui l’accompagnait lors de cette visite.

Le général Coulibaly a été nommé dimanche dans la foulée du limogeage des principaux chefs de l’armée lors d’un conseil des ministres extraordinaire au cours duquel le gouvernement a prononcé la dissolution du groupe de chasseurs dogons « Dan Nan Ambassagou ».

Ces violences ont coûté la vie à plus de 500 civils en 2018, selon l’ONU.