Perturbation d’Internet après la coupure du câble sous-marin: Les réseaux VPN au secours des internautes

Perturbation d’Internet après la coupure du câble sous-marin: Les réseaux VPN au secours des internautes

d-les-reseaux-vpn-au-secours-des-internautes-5a355.jpgLes perturbations que connaît le réseau internet, depuis jeudi dernier, a incité bon nombre d’internautes à se tourner vers un mode de connexion peu usuel, à savoir les réseaux privés virtuels, ou virtual private network (VPN).

Ce protocole, faut-il le souligner, est très fréquemment utilisé dans les pays où l’accès à internet est relativement restreint, à l’instar de la Chine ou de la Corée du Nord. Techniquement, il permet de créer une passerelle virtuelle entre des serveurs externes et un réseau local. Ainsi, il permet d’obtenir une liaison sécurisée à moindre coût, si ce n’est la mise en œuvre des équipements terminaux.

Dans le cas de l’Algérie, ce protocole passe outre les services d’Algérie Télécom, en allant chercher des adresses IP (internet protocole), ce qui signifie en termes moins techniques une identité virtuelle, afin de la faire fonctionner sur le réseau local (nos ordinateurs, ndlr). Mais comment peut-on se connecter à ce réseau ? Eh bien, c’est d’une telle simplicité que le novice en la matière peut y accéder. Il existe des logiciels gratuits ou payants spécialement conçus pour créer cette liaison virtuelle. Parmi les logiciels VPN gratuits que nous avons pu tester, le choix s’est porté sur deux : Betternet et CyberGhost. Ces deux logiciels, qui sont relativement “légers”, car ils font respectivement 5,70 et 16,44 Mo, donc sans risque d’alourdir les machines (ordinateurs), se chargent automatiquement de créer un réseau virtuel, avec des adresses IP préalablement stockées dans leurs services. Avant d’entamer le test, il faut, au préalable, ne pas oublier d’éteindre le modem, afin d’actualiser l’adresse IP. Par la suite et une fois l’installation du logiciel VPN (Betternet) terminée, l’internaute n’a plus qu’à donner sa permission pour que le logiciel puisse créer la passerelle virtuelle. Une fois cette permission accordée, il se met automatiquement en route pour créer son propre réseau. L’opération ne dure que quelques minutes. Lorsque l’opération de création du réseau propre ou privé est terminée, apparaît alors la mention “connecté”. Instantanément s’ouvre une fenêtre Google. Mais comme c’est un réseau virtuel et sans identification de pays d’origine, la fenêtre Google qui apparaît est celle des Émirats arabes unis (.ae). En clair, en demandant la page google.dz, on est basculé directement sur google.ae. En plus de se dépanner en cas de rupture d’internet comme c’est le cas aujourd’hui, on a le droit à un autre avantage, celui de la vitesse de téléchargement qui passe à un rythme largement supérieur à l’habituelle, ce qui offre une aisance à l’internaute. Cependant, ces logiciels VPN n’ont pas que des avantages, ils ont leurs failles et elles sont non négligeables. La première réside dans leur faible niveau de sécurité. Ce qui les rend vulnérables aux attaques et aux virus. Ils peuvent servir comme vecteur pour les malwares et autres virus transitant via le net. L’autre faiblesse de cette solution est dans l’instabilité de la connexion. En effet, la connexion peut-être interrompue à n’importe quel moment. Et il faut bien sûr renouveler l’obtention d’autres adresses IP et de créer de nouveaux “tunnels” de transit des données. C’est pour toutes ces raisons que les logiciels VPN ne peuvent en aucun cas être considérés comme des solutions durables ou comme de véritables alternatives. Ils sont juste des palliatifs en attendant les réparations du câble sous-marin au large de Annaba et dont les travaux ont déjà commencé.