Le ministère de la Solidarité nationale a célébré, hier, la journée maghrébine des personnes en situation de handicap. L’occasion pour le département de Ghania Eddalia de revenir sur les réalisations du secteur au profit de cette frange de la société.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Rabah Hamdi, secrétaire général du ministère de la Solidarité qui a présidé cette journée, a indiqué que le secteur dépense annuellement plus de 12 milliards de dinars dans le cadre de la prime allouée aux personnes handicapées à 100%.
Les participations du secteur, dit-il, pour la Caisse nationale de sécurité sociale dans le cadre de la délivrance de la carte Chifa pour ces personnes sont de plus de 600 milliards de centimes.
M. Hamdi a indiqué également que le département de la solidarité a signé une convention avec le ministère des Transports pour garantir la gratuité du transport pour les personnes handicapées et leurs accompagnateurs. Une autre convention a été signée avec le ministère de l’Habitat pour permettre aux personnes handicapées d’occuper des logements au rez-de-chaussée.
De son côté, poursuit M. Hamdi, le ministère de la Justice a donné instruction pour que les tribunaux disposent de guichets spéciaux pour les personnes en situation de handicap.
Le but des pouvoirs publics, rappelle l’intervenant, est de permettre à ces personnes de vivre autonomes. La preuve qu’ils y arrivent, dit-il, plus de 1 500 personnes ont pu bénéficier de micro-crédits pour ouvrir des petites entreprises.
Combien de personnes vivent en situation de handicap en
Algérie ? Selon des estimations mondiales, dira M. Hamdi, 10 à 15% de la population sont des personnes aux besoins spécifiques. Ils seront donc quatre millions en Algérie.
Cependant, le SG du ministère de la Solidarité a précisé que seul un million de personnes disposent d’une carte de handicap.
Concernant la prise en charge pédagogique de ces personnes, l’intervenant a indiqué que le secteur a mis en place 234 établissements de l’enseignement spécialisé et plus de 22 000 élèves sont pris en charge par ces établissements pédagogiques.
Il existe également, dit-il, 800 classes intégrées au milieu des établissements scolaires publics et les centres relevant des associations prennent en charge plus de
9 000 personnes aux besoins spécifiques. Il n’est pas question, cependant, d’espérer de revoir à la hausse la prime de 4 000 dinars allouée à ces personnes. La conjoncture économique actuelle du pays, rappelle M. Hamdi, ne le permet pas.
S. A.
