Patrick Poinsot consul général de France à Annaba: Un diplomate réconciliateur

Patrick Poinsot consul général de France à Annaba: Un diplomate réconciliateur

«Les deux pays peuvent et doivent construire ensemble l’avenir, bâtir une économie forte en renforçant les liens.»

Des mots forts, un langage précis et une détermination définie, c’est par ces termes qu’on peut résumer le discours du consul général de France à Annaba, Patrick Poinsot, prononcé à l’occasion de la fête nationale du 14 juillet organisée au consulat de France à Annaba. Un nombre important de personnes ont marqué leur présence dont les autorités locales, auxquelles le représentant de la diplomatie française a rendu hommage pour leur soutien. Dans son discours, le consul général ne manquera pas de brosser un aperçu historique sur la date du 14 juillet comme fête, à laquelle dira-t-il, le président américain Donald Trump a participé. Mais le plus important dans ses propos, ce sont certainement les relations bilatérales entre l’Algérie et la France, que le diplomate fort d’un lexique réconciliateur a qualifiées d’excellentes depuis 2012.

Il notera les liens historiques, culturels, sociaux, politiques et économiques soulignant dans ce contexte tout ce qui a été fait entre les deux pays et ce qui reste à faire. Pour lui, les deux pays peuvent et doivent construire ensemble l’avenir, bâtir une économie forte en renforçant les liens. C’est le moment de tourner la page, mais sans pour autant oublier le passé.

En ce qui concerne justement le chapitre économique, le diplomate rappelle qu’au mois de mars 2017 le consulat de France à Annaba avait organisé des rencon-tres professionnelles, ce qui a permis à une quinzaine d’entreprises françaises d’y participer pour se faire connaître et s’informer sur le marché local. «Certains de ces contacts noués ont pu déboucher sur des réalisations concrètes sur la conclusion d’accords commerciaux», a souligné le diplomate, ajoutant que d’autres initiatives suivront à l’avenir dans d’autres domaines d’activités». Il s’agit de projets de partenariat dans l’intérêt des entreprises des deux pays. Parmi eux, figurent les objectifs de relancer la coopération décentralisée et les jumelages. Concernant le partenariat culturel, le consul note qu’il est question de soutien à la jeunesse, la société civile, l’usage du français, des actions de formation et de partenariats institutionnels avec l’administration.

«De nombreux projets ont vu le jour dans ce secteur», ajoute le consul, donnant comme exemple «Schneider Electric, campus France avec la présence de 23 000 étudiants algériens en France, la signature de 1000 accords universitaires».

Le consul annoncera en la circonstance, l’ouverture en 2018, à Annaba, d’une école française, une annexe du lycée international Alexandre Dumas d’Alger. Dans les relations humaines, le diplomate souligne qu’il y a environ 3,5 millions d’Algériens en France et près de 40.000 Français en Algérie. S’agissant des visas, le nombre a doublé en quatre ans dont 410.000 en 2016. Toujours en ce qui concerne les attributions des visas, le consul précise qu’à Annaba «elles ont augmenté de 134% entre 2013 et 2016, souhaitant que «les consulats d’Algérie en France puissent aller dans le même sens afin de faciliter les déplacements en Algérie des ressortissants français.

Dans ce même contexte, le consul parlera du nouveau portail public d’information qui sera déployé avant la fin de l’année. «Une application informatique qui s’appelle France-visa. Elle sera présente en six langues dont le français et l’arabe et permettra en 2019 la dématérialisation complète des demandes de visas.» Il ne s’agit pas d’un visa électronique, mais souligne le conférencier, d’«un important pas vers la modernisation du traitement des demandes de visas». Ainsi, en parlant du service consulaire, Patrick Poinsot déclare «dans le domaine consulaire de l’administration des Français la circonscription compte un peu plus de 7000 compatriotes. Notre communauté a une richesse particulière, elle est constituée de doubles nationaux, Français et Algériens, qui peuvent et doivent jouer un rôle très important dans le développement entre les deux pays.

Il ajoute: «La France et l’Algérie ont un avenir commun à construire, une page à tourner sans rien oublier du passé, mais en le dépassant. Notre gouvernement compte sur tous ceux, et ils en font partie, qui en Algérie et en France s’engagent à aider à cette réconciliation définitive à laquelle tous aspirent.».