Parfum de scandales à la direction régionale de l’AADL

Parfum de scandales à la direction régionale de l’AADL

AADL-Zaafrania.jpgL’Agence AADL risque d’être éclaboussée par une série de scandales, suite à la plainte qui vient d’être déposée, au niveau du bureau du procureur général d’Oran, contre le directeur régional, en date du 14 mai dernier, par Mme Z.M, architecte chargée de la promotion immobilière et ex-directrice de l’agence de la wilaya d’Oran…

Cette dernière accuse son supérieur de «détournement de deniers publics, faux et usage de faux et abus de pouvoir » et réclame l’ouverture d’une enquête sur les conditions de passation d’un certain nombre de dossiers de marchés conclus, pour lesquels, indique–telle, elle dispose de l’ensemble des éléments et documents attestant ces accusations.

Concernant les dossiers de marchés, au coeur des accusations portées devant le bureau du procureur général près la cour d’Oran, la plaignante a mis à notre disposition des documents qui, selon elle, illustrent la passation d’un nombre de marchés en violation avec la réglementation régissant le code des marchés publics, entre autres le projet de 95 villas promotionnelles à Haï Moulay Mustapha à Aïn Témouchent dont le maître d’ouvrage est l’AADL.

l ressort de ces documents en notre possession que suite au rapport d’analyse de terrain présenté par le laboratoire LNHC en 2008 et l’expertise établie par CTH Oran, le 18/11/2009, ainsi que le rapport du BET du 28/12/2009, il est arrêté par le maître d’ouvrage que le terrain, devant abriter les futures 96 villas, n’est pas rocheux.

Sauf qu’en 2011, et suite à un rapport contradictoire présenté par le même laboratoire LNHC, le 14 mars 2010, mais après un avancement qui avait atteint alors le taux des 60% dans la réalisation de l’infrastructure et en présence du même BET, le maître d’ouvrage AADL, et sous la nouvelle direction, a accordé un avenant de travaux complémentaires suite au rapport contradictoire qui confirmait que le terrain était rocheux.

Du coup, le montant du marché, arrêté au 12/05/2009 à 747.149.798,48 DA/TTC a été annexé d’un avenant d’un montant de 928.183.057,02 DA/TTC, en date du 17/07/2011. La plaignante s’interroge, du coup, sur la mention de «terrain rocheux» qui, selon elle, a surgi en 2011, «comme par miracle».

L’autre projet concerné par les accusations de Mme Z.M. porte les références: 157/556/937 logts location- vente (Cosider) lancé par l’AADL. Dans son rapport d’accusation, la plaignante révèle que «suite à un retard considérable dans la réalisation et le parachèvement du projet qui était au stade de la situation des travaux N°14, et sur proposition du bureau d’études (BET) et du suivi CNIC, il a été décidé qu’une pénalité d’un montant de 7.667.898,21 DA soit défalquée du montant de la facture à régler, présentée par l’entreprise en 2011 et qui est égale à 32.574.598,07 DA, et ce, pour un retard de 164 jours, en vertu de la réglementation.

Mais, devant la volonté d’épargner au maître d’oeuvre le paiement de cette pénalité, vu “la relation spéciale” qui le lie au directeur régional Ouest, «la date de réception des travaux a été falsifiée et arrêtée le 09/08/2009 qui est le délai réglementaire imparti initialement dans le cahier de charges». «Malheureusement, une autre date contradictoire est mentionnée dans le document de la réception provisoire », soutient la plaignante.

A en croire Mme Z.M., cette «audace» lui a valu des «intimidations morales». Elle précisera qu’elle est même sur le point de se faire dessaisir du seul logement LSP dont elle a bénéficié dans le cadre d’un programme lancé par l’AADL. Mme Z.M affirme qu’elle a été, à maintes reprises, suspendue et présentée «à tort en conseil de discipline».

Pis encore, dit-elle, la direction régionale lui aurait accordé «un délai de 3 jours pour libérer un logement de fonction au moment où la direction accorde, à d’indus bénéficiaires de logements AADL filtrés par l’enquête du fichier national de la CNL, plusieurs mois, voire plus d’une année pour restituer leur logement, et ce, après plusieurs procédures».

La plaignante indique que la direction régionale actuelle de l’AADL tente de la dessaisir d’un logement LSP qu’elle attend, dit-elle, depuis plus de 6 ans et dont elle a bénéficié dans le cadre d’un programme inscrit au profit des travailleurs du secteur de l’Habitat, et ce, au même titre que tous ses collègues.

«J’ai bénéficié d’une affectation d’un logement N°54 du programme 54 logements LSP et je possède une décision émanant de la CNL qui stipule que je suis officiellement bénéficiaire de ce programme.

«Sauf qu’en date du 28/05/2012, un arrêté de démolition des aménagements effectués a été ordonné par le wali qui s’est basé sur de fausses informations présentées par le directeur régional, ceci sans me donner le temps de présenter les documents prouvant le contraire. Ainsi, je vois mes économies consacrées à ces aménagements voler en éclats» dit-elle.

Zitouni M.