Ould Abbes confirme que Tebboune a bien été rappelé à l’ordre par Bouteflika

Ould Abbes confirme que Tebboune a bien été rappelé à l’ordre par Bouteflika

Abdelmajid Tebboune a bel et bien été recadré par la présidence de la République. Le rappel à l’ordre du premier ministre remis en cause par certains observateurs de la scène politique algérienne vient d’être confirmé par le patron du Front de Libration national (FLN) à l’occasion d’un point de presse en marge de la conférence du parti sur les élections locales de novembre prochain.

Lors d’un point de presse Djamel Ould Abbes a confirmé que l’instruction venait bien du chef de l’Etat. Pour preuve de ce rappel à l’orde qui a fait couler beaucoup d’encre, le secrétaire général du FLN soutient que « nous ne savons pas forcément ce que fait le président de la République, mais nous savons au moins que ses instructions commencent à être appliquées sur le terrain et que les marchandises ont commencé à sortir des ports hier ».

Pour le secrétaire général du FLN, les dernières instructions du président Bouteflika prouvent qu’il y a un chef de l’Etat qui suit et qui arbitre. « C’est le président de la république qui est le patron! », a encore soutenu Ould Abbes.

Pour rappel, une instruction présidentielle a été adressée le 08 août, au Premier ministre Abdelmadjid Tebboune le sommant de mettre fin au « harcèlement » contre les opérateurs nationaux.

Le chef de l’Etat avait littéralement ordonné à son premier ministre de « mettre fin à l’anarchie née des dernières initiatives  » prises par l’Exécutif.L’instruction énumère les mesures concernées : envoi de brigades mixtes « commerce-finances » pour procéder à des contrôles inopinés de plusieurs opérateurs économiques, interpellations des walis pour faire le point sur l’avancement des chantiers publics, instructions pour enquêter sur les terrains attribués aux investisseurs, instructions aux banques pour geler l’octroi de crédit au motif de l’inopportunité des projets.

Somme toutes, c’est tout ce qu’a fait ou a essayé de faire Tebboune qui est était ciblé et rejeté par l’instruction venue de la présidence.

La volonté de Abdelmadjid Tebboune de faire la « séparation entre l’argent et l’Etat » est totalement désavoué par Bouteflika. La campagne « anti-oligarques » n’est pas un choix du chef de l’État. Tebboune qui devrait retrouver le plais du Gouvernement demain fera face à une remise en cause totale de ce qu’il avait commencé depuis sa désignation à la tête de l’exécutif le 24 mai dernier.