Ouargla: Un sondage donne un taux de participation de 33,24%

Ouargla: Un sondage donne un taux de participation de 33,24%

Alors que la campagne électorale bat son plein, un premier sondage sur les tendances participationnistes au scrutin législatif vient de voir le jour, à l’initiative du cabinet conseil Madani Médias et Communication. Publié le 15 avril dernier, il révèle que 41,98% des personnes interrogées, inscrites sur les listes électorales ou non, ne comptent pas participer au vote du 4 mai prochain. Seuls 33,24 % des répondants voteront, à en croire les résultats préliminaires de ce sondage, encore ouvert. Les résultats de ce sondage, de nature partielle également, montrent une dissemblance d’environ 8% entre boycott et abstention, d’un côté, et entre le taux de participation aux prochaines législatives.

4 partis se partageront les sièges

L’initiative de Madani Médias et Communication a été poussée jusqu’à la simulation d’un vote électronique en ligne dont les résultats préliminaires classent 4 partis, le Front de libération nationale (FLN), le Mouvement de la société pour la paix (MSP), le Parti national pour la solidarité et le développement (PNSD) et le Front national algérien (FNA) qui occuperont, selon la première phase du vote virtuel, les 7 sièges retenus pour la wilaya d’Ouargla à l’APN.

Ce vote virtuel pour les législatives du 4 mai prochain révèle également une abstention claire et un manque de confiance en les candidats, puisque 1 101 électeurs inscrits dans la listes électorale sur un ensemble de 3 002 participant, soit 36,75% d’électeurs, ont considéré que les listes de candidature ne sont pas au niveau de leurs aspirations.

Ce sondage en cours a concerné 3 540 personnes, dont 3 002 électeurs inscrits dans les listes électorales, à travers les 12 communes de la wilaya de Ouargla : Ouargla, Aïn Beïda, Rouissat, Touggourt, El Alia, Témacine, Ben Nacer, Hassi Messaoud, N’goussa, Tebesbest, Nezla et Hassi Benabdallah. Ces participants sont répartis sur plusieurs échantillons, dont 2 050 électeurs inscrits dans les centres de vote, 652 personnes interrogées sur terrain et 838 personnes ont exprimé leur opinion à travers un vote aléatoire.

Il s’agit d’un questionnaire à choix multiple. Par exemple, à la question « pourquoi vous ne voulez pas voter ? », 45% des 1 260 abstentionnistes ayant répondu indiquent qu’ils boycottent le processus électoral en raison de leur position sur le système actuel alors que 25% justifient leur abstention par le niveau faible de la pratique politique dans le pays en général. 17,54 % d’abstentionnistes croient que les élections ne seront pas « propres », 6,35% s’abstiennent en raison de la domination de l’autorité exécutive dans la législation et 3,81% en raison de leur conviction que les partis politiques et les candidats ne sont pas au niveau de la représentation populaire tandis que 2,30% n’ont pas mentionné la raison de leur boycott. A la question « sur quelle base repose votre choix du candidat ? », les 998 personnes qui ont exprimé leur intention de se rendre aux urnes, 21,24% du total, ont dit que leur choix sera basé, au premier degré, sur l’habileté politique, 19,03 % sur l’appartenance partisane, 15,18 % sur la compétence scientifique et 7,1 % sur l’efficacité sociale.

Tandis que 12,02 % le feront sur des bases familiale, tribale et « arouchiya » alors que 17,83 % décideront s’ils comptent voter ou non après la fin de la campagne en cours. Enfin, à la question « pourquoi ne vous êtes-vous pas inscrit sur la liste électorale ? », pour les non-enregistrés qui ont participé au sondage, au nombre de 538 personnes, 15,19% du total des participants au sondage, 24,52% d’entre eux ont justifié leur non-inscription dans les listes électorales par le faible niveau de la pratique politique alors que 22,30% ne s’intéressent pas du tout à l’élection ; 21,56% en raison de leur position sur le système existant et 31,97% disent qu’ils n’ont pas confiance dans le processus électoral.

A une question sur l’évaluation de la précédente mandature de l’Assemblée populaire nationale, 54,75%, soit 1 002 personnes d’un total de 1 830 interrogées, trouvent que l’ancienne Assemblée a complètement échoué, tandis que 17,04% considèrent ses résultats comme non concrets alors que 15,30 % l’ont qualifiée d’inutile. 6,55 % trouvent également que le travail effectué par l’APN lors du précédent mandat est infime et insuffisant.

Seulement 4,91 % d’entre eux pensent que les résultats sont bons et 1,42 % très bons. Dans tout ceci, El Madani Madani, directeur de l’agence éponyme, a affirmé que le sondage et le vote se poursuivront jusqu’à la fin de la campagne électorale. Le but de ces opérations de collecte d’informations est de comprendre les phénomènes négatifs, les diagnostiquer minutieusement pour déterminer les dimensions et leurs causes, ce qui va permettre de définir les méthodes de traitement et les mettre à la disposition de l’intérêt public.