Pour dénoncer la dégradation de leur cadre de vie, les habitants de la localité de Cap Blanc, dans la commune d’Aïn El Karma, daïra de Boutlélis, ont bloqué mercredi à la circulation automobile la route qui traverse le village.
Ces habitants que nous avons rencontrés considèrent que leur village est totalement marginalisé. «Des rues non goudronnées, une route principale bitumée mais rongée de nids-de-poule, un bureau de poste qui ne sert que pour la distribution du courrier, des eaux usées qui se déversent à ciel ouvert, deux vannes du réseau de l’AEP installées dans le fossé qui sert d’évacuation des eaux usées et pas de moyens de transport, notamment pour les lycéens et les travailleurs qui doivent se rendre à Oran», indiquent-ils.
«Nous ne pouvons plus supporter cette marginalisation, nous sommes en 2014, nous n’avons même pas de moyens de transport, nous sommes totalement isolés, nous utilisons encore les fosses septiques, alors que la commune est classée dans la zone d’extension touristique, c’est une aberration», ont-ils expliqué, ajoutant que des travaux de réalisation d’un réseau d’assainissement des eaux usées ont débuté depuis au moins trois mois.
«Ils sont à l’arrêt ; quant au bureau de poste, il est resté fermé pendant plus de huit mois. Depuis sa réouverture, il y a quelques mois, il ne sert qu’à la distribution du courrier. Pour percevoir leur pension de retraite, les retraités se rendent jusqu’à Aïn El Karma et ce n’est pas facile de s’y rendre à cause du manque de moyens de transport», affirment-ils, avant d’indiquer que la jeunesse ne dispose d’aucun moyen de loisir et souffre d’un problème du chômage qui dure.
Après l’entrevue d’une délégation des habitants avec le maire de Aïn El-kerma, la circulation automobile a été rétablie en fin d’après-midi.
A. B.
