Oran: Le droit environnemental expliqué aux élus

Oran: Le droit environnemental expliqué aux élus

Acia Benbarkat estime que l’Algérie, son pays d’origine, est aussi un pays où beaucoup de belles choses se font dont la santé.

«Je trouve l’Algérie en plein essor», dira le juge fédéral et conseiller d’Etat en Argentine, Pablo Callegos Fedriani. Ce n’est là qu’un préambule formulé par un juge spécialisé dans le droit environnemental qui, en revenant sur le rôle des ONG environnementales, a apporté l’expérience de son pays dans la protection de l’environnement. «Grâce au pouvoir des ONG, nous avons tout changé en Argentine», a-t-il affirmé, lors d’une présentation devant l’APW d’Oran organisée par l’ONG Green Humanity Algerie-France.

Fort des 45 années de son expérience en tant que magistrat fédéral, Pablo Callegos Fedriani dira qu’«on a donné au juge la capacité d’intervenir au profit de la nature et de la citoyenneté». Jacqueline Morand Devillerre, autre intervenante, est spécialiste en droit de l’environnement. Son intervention a été laconique, mais prolifique d’autant qu’elle a plaidé au profit du droit de l’environnement. «Le droit de l’environnement est partout», a-t-elle affirmé en se référant à l’expérience française. Elle ajoute qu’«en France, il y a une montée puissante des associations de protection de l’environnement». Pour l’intervenante, «le droit de l’environnement est l’effectivité». Atteindre un tel objectif n’est pas un simple fait du hasard.

D’ailleurs, Jacqueline Morand Devillere a été explicite en plaidant pour la nécessité d’aller vers la formation tout en se mettant à la besogne. «Il faut développer ces spécialités dans les universités», a-t-elle plaidé ajoutant que «le combat est sur le terrain». Auparavant, ce fut la présidente de l’Organisation non gouvernementale Green Humanity France-Algérie, Acia Benbarkat, qui a développé pas mal de sujets qui peuvent intéresser aussi bien le mouvement associatif algérien que tous les acteurs intervenant dans l’environnement. Dans son speech, elle a évoqué plusieurs chantiers qui peuvent intéresser.

Il s’agit entre autres de projets inhérents à l’écologie, la culture, santé et formation. Pourquoi donc un tel intérêt réservé à de tels projets? Acia Benbarkat estime que l’Algérie, son pays d’origine, est aussi un pays où beaucoup de belles choses se font dont la santé. La valorisation des potentialités locales est, pour l’interlocutrice, de mise. «Nous voulons démontrer qu’en France, il y a des Algériens qui sont mobilisés». En ce sens, elle a cité le cas des associations. Sur sa lancée, elle a ajouté que «nous souhaitons développer toute cette synergie avec des valeurs universelles loin de la politique et de la religion».

«La société civile peut constituer le 6e pouvoir», a-t-elle plaidé avant de passer au volet économique. En ce sens, étant donné que son association n’a qu’une année d’existence, il ne s’est pas trop aventuré afin de plaider pour «la protection des petits jobs comme l’artisanat dans le cadre du développement du tourisme». Pour Acia Benbarkat, le ton est «au matraquage positif» en soignant l’image de l’Algérie à l’étranger.