Oran: 12 députés FLN se représentent

Oran: 12 députés FLN se représentent

Plus d’un avance que «la bâtisse est concernée par la rénovation des 600 immeubles décidée en 2007 par le président de la République».

La «guerre» des candidatures fait rage. En tout, 376 dossiers ont été déposés auprès de la commission en charge de l’opération de collecte des dossiers des postulants. En plus des élus locaux, militants, cadres du parti et autres hommes d’affaires, les 12 députés ayant brigué le mandat 2012-2017, se sont mis de la partie en signant leur retour.

Le parti du Front de Libération nationale est devenu comme une grande ruche qui risque de se transformer en fourmilière qui risque de déborder profusément. Quelle est cette instance qui aura suffisamment d’audace pour trancher en mettant en place la liste des candidats devant représenter le parti pour les élections législatives du 04 mai? «Nous plaçons entièrement notre confiance en la hiérarchie centrale», dira un cadre local. Ce n’est là qu’un aveu destiné à la consommation et apaiser les ardeurs. Car dans le tas, la «guerre» de tranchées a bel et bien commencé depuis plus d’une année. Tous les chemins mènent vers l’hémicycle Zighout-Youcef.

Silence radio.

Une telle politique est volontairement observée par le vieux parti, le Front de Libération nationale. Aucune sonorité ni hymne national ni encore un quelconque chant national n’émane de la mouhafadha d’Oran comme ce fut au bon vieux temps lorsque les rendez-vous électoraux se rapprochent. Seules les rames du tramway d’Oran sont quelque peu bourdonnantes en traversant la grande rue Emir-Abdelkader tout en annonçant son arrivée.

Le parti du Front de Libération nationale, se préparant certes aux élections législatives, mène son radeau loin des feux de la rampe en établissant son quartier général dans une villa sise au quartier Akid-Lotfi, loin du brouhaha du centre-ville. Des cadres du parti ne se démènent pas trop pour expliquer leur «désertion» de la mouhafadha d’Oran. Plus d’un avance l’idée que la bâtisse est concernée par «la rénovation des 600 immeubles décidée en 2007 par le président de la République».

Une telle explication peut tenir debout tant que le bâtiment est entouré par des échafaudages. Là où ça bouge sérieusement est le fait que «aucun ne sait qui est qui!» s’exclame plus d’un, notamment des anciens militants de base ayant pour habitude de se regrouper dans la mouhafadha et débattre de la situation sociale, politique, culturelle et économique du pays. Où est donc passé le Front de Libération nationale dans le paysage politique de la wilaya d’Oran? D’un ton ironisant, un militant dira que «en raison des travaux de réhabilitation de la mouhafadha, les cadres locaux ont élu leur quartier général dans une villa chic à l’est d’Oran, Akid Lotfi». Jusque-là, aucune problématique n’est posée au niveau de l’ex-parti unique.

En dépit de toutes les convoitises, des cadres font tout de même mine d’un fonctionnement à la fois correct et parfait des affaires de leur formation. Dans la capitale du Dahra, Mostaganem, la commission de wilaya en charge des élections législatives a été destinatrice de 138 dossiers de candidatures. Cette liste proposée à la hiérarchie centrale comprend l’actuel ministre des Ressources en eau et de l’Environnement qui y postule, Abdelkader Ouali. En outre, 38 femmes postulent à la représentation de la wilaya de Mostaganem à l’Assemblée populaire nationale.