Occupés par la préparation des échéances électorales: Les partis font l’impasse sur l’université d’été

Occupés par la préparation des échéances électorales: Les partis font l’impasse sur l’université d’été

L’activité de l’université d’été n’emballe visiblement plus les partis politiques, comme ce fut le cas il y a quelques années. Du moins pas cette année. Un choix que certains habitués de ce rendez-vous annuel, à l’instar du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) dont l’activité fait partie intégrante de son programme fondateur, ou encore le Mouvement de la société pour la paix (MSP), justifient par l’approche des élections locales prévues pour octobre prochain.

Néanmoins, le RCD et le MSP annoncent l’organisation, en lieu et place de l’université d’été, de deux campus exclusivement réservés à la jeune garde des deux partis. Ces deux rencontres sont respectivement programmées pour les 24, 25 et 26 août au Village des artistes de Zéralda à Alger pour le MSP, et les 14 et 15 septembre pour le RCD.

Une sorte de délégation de rôle que les porte-parole des deux partis concernés expliquent par la préoccupation de leurs directions respectives à préparer les prochaines élections locales prévues en octobre. “Cette année, le parti a décidé de faire l’impasse sur l’université d’été car le temps ne le permet pas, et ce, à cause de l’approche des élections locales que nous devons préparer. Néanmoins, nous avons au programme la tenue d’une rencontre similaire à l’université d’été qui sera dédiée exclusivement à la jeunesse du mouvement”, nous a expliqué en effet, Abdellah Benadjemia, porte-parole du MSP.

Même son de cloche chez Yassine Aïssiouane, porte-parole du RCD pour qui la rencontre de la “jeunesse libre” de son parti ne revêt pas moins d’importance que l’université d’été instaurée par le RCD depuis sa création, en ce sens, dit-il, qu’elle réunira les jeunes militants qui représentent un réservoir important duquel dépend l’avenir du parti.

Ces deux rencontres, ajoutent les porte-parole des deux partis, se veulent par ailleurs complémentaires au travail des directions respectives des deux partis en vue notamment de mobiliser un maximum d’électeurs en prévision des prochaines élections locales.

Pourquoi l’université d’été ou du moins un camp pour jeunes militants n’intéresse pas les autres partis, notamment les habitués à ce genre d’activité ? Pour le Front de libération nationale (FLN), son secrétaire général, Djamel Ould Abbes, avait, lors de sa conférence de presse d’avant-hier, justifié l’annulation de cette activité cette année par les soucis de la direction de se pencher exclusivement sur la préparation des prochaines élections locales.

Si pour certaines formations à l’instar du Rassemblement national démocratique (RND) n’ont pas la tradition d’organiser des universités d’été, les autres partis habitués à le faire que nous avons tenté de contacter se sont tout bonnement inscrits aux abonnés absents.