Mosquée Ahmet Hamdi Akseki, fusion parfaite entre modernité et beauté de la calligraphie arabe

Mosquée Ahmet Hamdi Akseki, fusion parfaite entre modernité et beauté de la calligraphie arabe

a26823ad0b823854acf6fd2ac0f4e241_S.jpgANKARA- En plein coeur de la capitale turque Ankara, se dresse un prodigieux monument, unique en son genre, tant la fusion de la modernité, de la magie de la calligraphie arabe et de la beauté de la mosaïque islamique est impressionnante.

C’est avec beaucoup de brio et de style que les concepteurs se sont mis à l’ouvrage pour réaliser la Mosquée Ahmet Hamdi Akseki. Un somptueux édifice qui force l’admiration et le ravissement qui, par un mois d’avril, ouvrit ses portes aux fidèles et visiteurs il y a de cela quatre années.

Comparée aux autres mosquées que compte la Turquie, celle-ci doit sa célébrité à toutes ces techniques modernes venues affirmer le génie de l’homme en apposant un cachet de subtilité indélébiles sur cette construction, a confié l’ingénieur en génie civil et coordonnatrice des architectes de la mosquée, Merih Ilaj.

Elle a procuré à cette occasion, de plus amples informations sur ce monument à la délégation de journalistes présente du 11 au 15 avril courant en Turquie, dans le cadre des préparatifs du 1er Sommet humanitaire mondial prévu fin mai à Istanbul et qui a bénéficié d’une visite guidée dans les villes d’Ankara et de Gasi Antep organisée par la Direction générale de la communication au Premier ministère turc.

Et comme pour se distinguer encore davantage, une particularité vient singulariser ce lieu de culte. L’utilisation d’une nouvelle technique ingénieuse permettant de débarrasser l’endroit de l’odeur des chaussures à travers des boites murales qui se trouvent juste à l’entrée de la salle de prière. Les boites sont équipées d’un système d’aération automatique qui absorbe, traite et évacue les odeurs pour enfin aller s’échapper vers le haut, par une bouche interne conformément à des procédés respectant la protection de l’environnement.

Chaque boite est par ailleurs, munie d’une minuscule ampoule qui passe au vert dès que l’opération prend fin.

Dans cette mosquée considérée comme l’une des plus imposantes d’Ankara, les architectes ont minutieusement dissimulé les systèmes d’éclairage et de sonorisation en les encastrant joliment dans les murs de la salle de prière et partout ailleurs, faisant constamment perpétuer cette impression de lumière du jour et de sonorité quasi-naturelle.

L’édifice est équipé aussi d’un système de climatisation avec divers fonctionnements des plus pointus selon les saisons de l’année, a précisé Merih Ilaj qui rappelle à l’adresse de la délégation de journalistes que la salle de prière y compris le dôme (al qubbah), d’une hauteur de 50m sur une largeur de 35m ne renvoient aucun écho.

Tous les matériaux de construction utilisés sont de fabrication turque à 100%, a-t-elle tenu à faire remarquer.

-Mosaïques et tableaux en céramique, ornement de l’édifice qui reflète les deux civilisations seldjoukide et ottomane-

Toujours selon Merih Ilaj, la Mosquée Ahmet Hamdi Akseki est une prodigieuse réalisation qui s’étend sur une superficie de 90 000m² dont les deux tiers sont intégralement décorés de mosaïques et de tableaux en céramique dont l’harmonie et le raffinement exceptionnels rappellent, sans cesse et sans conteste, les civilisations seldjoukide et ottomane.

Enfin, « Lâle », la grande tulipe classée patrimoine naturel protégé de Turquie, apparaît majestueusement pour ravir les esprits et prendre tous les piliers érigés en dehors de la salle de prière pour témoins de sa beauté.

Puis l’on aperçoit toutes ces lettres en or sertir un fond noir d’encre, immortaliser et projeter avec plus d’éclat et de lustre, des versets coraniques et des Hadith dans sept écritures différentes allant de la plus fine à la plus large baignant l’endroit dans une inimitable splendeur.

Autre caractéristique frappante, cette carte des mosquées du monde dont les pièces de mosaïques sont toutes de fabrication artisanale et réalisées par les plus célèbres artistes en céramique chinois et turcs.

Le noir cède sa place à un bleu merveilleusement nuancé sur lequel sont gravés les noms des 99 mosquées les plus connues de par le monde avec au milieu la Qaâba Echerrifa. Le nombre « 99 » renvoie aux noms d’Allah cités dans le Coran alors que l’étoile polygone, en décoration murale, symbolise la Perfection d’Allah (el kamal).

Et sur les tableaux géants accrochés pour ornementer les entrées des six portes que compte la Mosquée Ahmet Hamdi Akseki, sont inscrites des mots que l’on peut lire aisément de bas en haut et de haut en bas et toujours avec le même sens. La plus imposante restera celle de la porte qui fait face au mihrab de la salle de prière.

-Un musée pour « el Massahif » (Coran) et le bleu turquoise habille la mosquée-

Entre autres structures de la Mosquée baptisée du nom d’Ahmet Hamdi Akseki, troisième directeur des affaires religieuses qui a forcé le respect et l’admiration du fondateur de la Turquie moderne, Mustafa Kamal Atatürk, un musée des Massahif (Coran) dont certains manuscrits rédigé en or pur.

Le musée de cette mosquée dont la capacité d’accueil est estimée à 25 000 fidèles avec un pavillon réservé aux femmes, connait une affluence sans cesse croissante de visiteurs venus de Turquie ou d’autres régions du monde.

Surplombée par quatre minarets et noyée dans des teintes verte et bleue, la Mosquée Ahmet Hamdi Akseki dispose d’une bibliothèque pour jeunes et d’un jardin planté d’arbres d’espèces multiples.