Messahel conduit la délégation à la 72ème session de l’AG de l’ONU : Une expérience à partager

Messahel conduit la délégation à la 72ème session de l’AG de l’ONU : Une expérience à partager

Les discussions diplomatiques auxquelles prennent part des chefs d’Etat et de gouvernement ainsi que des chefs de la diplomatie de plusieurs pays vont contribuer également à préparer le terrain pour la négociation du premier pacte intergouvernemental sur les migrations.

Présidée par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, la délégation algérienne qui participe aux travaux de la 72e session de l’Assemblée générale des Nations unies du 19 au 28 septembre 2017, aura beaucoup de pain sur la planche. Outre les nombreuses discussions bilatérales avec un certain nombre de pays proches et les représentants des grandes puissances, il y aura d’abord et surtout la question du changement climatique et du développement durable.

Dès hier, l’Assemblée générale des Nations unies a entamé son débat général annuel, focalisé sur ces problèmes, mais en toile de fond des préoccupations générales la question du nucléaire qui a pris de nouvelles proportions avec les essais répétés de missiles par la Corée du Nord, malgré un durcissement concomitant des sanctions internationales. Les discussions diplomatiques auxquelles prennent part des chefs d’Etat et de gouvernement ainsi que des chefs de la diplomatie de plusieurs pays vont contribuer également à préparer le terrain pour la négociation du premier pacte intergouvernemental sur les migrations et la signature du premier accord sur l’élimination des armes nucléaires. En toile de fond des entretiens sur ces questions complexes, il y aura sans doute deux dossiers primordiaux que le ministre des Affaires étrangères ne va pas manquer d’approfondir au cours des rencontres bilatérales. Le premier concerne le règlement des crises dont on sait qu’il est prioritaire dans la doctrine globale de la diplomatie algérienne.

Quant au second, il porte sur la menace terroriste devenue planétaire. Messahel aura à cet égard l’opportunité de développer la vision de l’Algérie sur ce problème lors de la réunion ministérielle du Forum global de la lutte contre le terrorisme et à l’occasion de deux autres réunions de haut niveau prévues sur le Mali et la Libye. Dans une ambiance quelque peu fiévreuse due au débat général qui s’ouvre cette année sur fonds d’appels à la réforme de l’organisation onusienne, et doit s’étaler jusqu’au 25 septembre, il y aura maintes autres opportunités comme la réunion sur l’autonomisation économique des femmes ou celle relative à la réforme des opérations de maintien de la paix.

La réforme de l’ONU est évidemment au coeur des attentes et des ambitions de la majorité des 193 Etats membres de l’organisation dont le plus grand nombre a déjà souscrit à l’appel du président américain Donald Trump qui a tracé les esquisses de cette vaste entreprise avec des propositions pour lesquelles les débats seront rien moins que passionnés. Toujours dans l’agenda de la délégation algérienne, il y a également une autre réunion de haut niveau sur le plan d’action mondial des Nations unies pour la lutte contre la traite des personnes, prévue sur deux jours du 27 au 28 septembre. La cérémonie de signature du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires ainsi que la réunion de Haut niveau de l’Assemblée générale sur la traite des personnes sont d’ailleurs les événements majeurs et constituent à eux seuls l’empreinte de «ce grand rendez-vous de la Communauté internationale», a indiqué le MAE.

Outre les multiples entretiens bilatéraux avec ses homologues sur des questions régionales et internationales d’intérêt commun qui permettront d’approfondir les concertations et les démarches solidaires sur un certain nombre de dossiers, Messahel aura à participer à différentes réunions prévues en marge de la 72e session, notamment celles du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, des Pays non-alignés, du Groupe des 77 et de l’Organisation de la coopération islamique.

A chacune de ces rencontres et durant chacune de ces réunions, toutes aussi importantes les unes que les autres, le chef de la diplomatie algérienne développera sans cesse les principes immuables sur lesquels se fonde l’action diplomatique du pays, adepte de la paix et de la coopération mutuellement bénéfique ainsi que du dialogue inclusif pour résoudre les crises auxquelles font face nombre d’Etats de par le monde. Quant au terrorisme, l’expérience, chèrement acquise dans la lutte contre ce phénomène désormais mondial, permet à l’Algérie de développer les arguments et les méthodes de riposte éprouvés sur le terrain pendant une décennie.