Logement en algérie : La formule qui va tout changer

Logement en algérie : La formule qui va tout changer

Elle sera mise en branle au courant de l’année 2018 et elle permettra aux demandeurs qui disposent d’un salaire régulier de verser 25% de la somme globale de la location. Le prix de la location ne dépassera pas les 22.000 DA.

Incontestablement, la formule qui va connaître un véritable boom dans le domaine de l’habitat, c’est celle de la location avec ses conséquences positives sur le marché immobilier au niveau national.

Dans ce sens, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar, vient de confirmer le lancement de ce projet prometteur en 2018 pour répondre à la demande accrue par rapport au logement. Dans ce sillage, Temmar a précisé que «le marché locatif, qui est souvent un segment occulté, devrait faire l’objet d’une réflexion et d’étude pour diversifier l’offre de logement».

Le principe de la location sous forme d’un marché immobilier régulé et organisé par les responsables du secteur, offrira plus d’opportunités et de moyens pour juguler la crise du logement et l’inscrire dans un processus d’investissement permanent étant donné que la formule locative génère du profit. La formule locative sera financée par l’Etat à raison de 75% en impliquant aussi les opérateurs privés dans cette dynamique de la construction des logements, dans la perspective d’alimenter le marché immobilier dans sa version locative, avec un panel de locations qui varient en fonction des besoins et des spécificités liés au profil du locataire demandeur. La même formule s’attellera à construire des logements de type F3 jusqu’au F6. Elle sera mise en branle en 2018 et elle permettra aux demandeurs qui disposent d’un salaire régulier de verser 25% de la somme globale de la location. Le prix de celle-ci ne dépassera pas les 22.000 DA.

C’est une formule prometteuse, elle renversera la donne au niveau du marché immobilier et elle participera à la stabilisation des prix de la location et cassera le réseau des spéculateurs qui ont fait du marché immobilier un terreau juteux et une obole de choix, sans risque d’investissement majeur.

C’est de cette manière que le ministre table sur la diversification des formules pour satisfaire les demandeurs en fonction de leur besoin et leur contribution. Justement, la formule de logement participatif aidé est destinée spécialement à la classe moyenne..

Les demandeurs de logements sont estimés à quelque 400.000 demandeurs de location pour 100.000 logements dans le cadre des formules existantes sur le marché, ce qui signifie qu’il y aurait un manque à rattraper de 300.000 demandes chaque année. Et si on évacue la formule Aadl qui constitue à elle seule une demande de 700.000 postulants cela nous renvoie à une réalité qui montre le dysfonctionnement et le déséquilibre qui affectent le secteur de l’habitat et le fardeau dont seul le Trésor public en pâtit.

C’est une démarche qui s’impose dans le secteur de l’habitat où diversifier l’offre et, par ricochet, transformer le secteur en un marché réel avec des normes requises sont les critères, de la rentabilité. En toute évidence, cela permettra à moyen terme de soulager le Trésor public du fardeau du financement de ces formules sans le retour de l’ascenseur en contrepartie. Temmar indique que «notre secteur oeuvre à étudier tous les segments qui peuvent apporter un plus pour la diversification de l’offre en matière d’habitat». C’est ce pari qui se dessine dans le secteur de l’habitat pour fluidifier l’offre et l’arrimer avec les nouvelles exigences du marché immobilier qui est livré aux spéculateurs, pour ne pas dire la mafia de l’immobilier sans scrupules.

D’ailleurs, c’est ce qui anime la tutelle, à savoir,faire de la politique de l’habitat un marché locatif pour parer aux exactions qui sont pratiquées par des intrus dans le marché immobilier en régentant la sphère immobilière, sans tenir compte des normes, ni des critères qui découlent de ce marché locatif juteux et lucratif par excellence. Par rapport à ce volet lié au marché locatif, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar indique que «le marché locatif est celui qui absorbe une grande partie de la demande».

C’est ce qui explique en grande partie le choix et le ciblage de cette formule qui joindra l’utile à l’agréable. C’est d’abord répondre à la demande en matière de logements et aussi transformer ce créneau en un véritable marché pourvoyeur de postes d’emplois et de profits, dont le Trésor public sera renfloué et adoptera un processus de financement émanant de l’activité immobilière locative en premier lieu.

C’est ce qui ressort même de la démarche que vient d’entreprendre le ministère de l’Habitat,de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar, qui souligne que «la nouvelle formule dédiée à la location est la mieux indiquée du fait que la charge financière du Trésor public sera allégée. L’année 2018 sera une année riche de programmes de logements», mentionne-t-il.