Limogeage et bouillonnement au sein de la compagnie: Air Algérie dément

Limogeage et bouillonnement au sein de la compagnie: Air Algérie dément

«Il n’y a ni bouillonnement ni démission, ce ne sont que des rumeurs», a affirmé la responsable de la communication au sein de la compagnie.

Rien d’alarmant à Air Algérie. La compagnie nationale a rejeté en bloc les informations rapportées ces jours -ci faisant état de malaise et de démission du personnel. «Il n’y a ni bouillonnement ni démission, ce ne sont que des rumeurs», a affirmé la responsable de la communication au sein de la direction générale d’Air Algérie. Contactée par nos soins, Mounia Bartouche s’est dit étonnée par les titres de la presse et la polémique provoquée autour de la compagnie. Notre interlocutrice soutient qu’il s’agit d’une campagne de dénigrement qui vise à casser l’image de l’entreprise.

Voulant écarter toute mauvaise interprétation, cette responsable a expliqué que des changements ont été opérés au niveau de certaines directions entre autres l’exploitation et la maintenance. «Lors d’une réunion tenue dimanche dernier, l’actuel directeur général par intérim a procédé à des changements», a-t-elle affirmé avant de préciser qu’ «il n’y a eu aucun limogeage». Mounia Bertouche a rappelé que ces changements étaient tout à fait ordinaires et qu’ils ne sont pas propres à l’entreprise.

«Dans toutes les entreprises il y a ce genre de changement», a-t-elle soutenu en guise de justification. Celle-ci a rappelé que lors de son installation, le directeur général par intérim s’est engagé à insuffler une nouvelle dynamique au sein de la compagnie pour qu’elle soit plus compétitive. Or, à entendre certains rapports, la compagnie souffre sérieusement d’un malaise profond et fait l’objet de règlement de comptes. Qui est derrière cette polémique? Les informations rapportées proviennent-elles de l’intérieur de la compagnie? La responsable de la communication n’exclut pas cette hypothèse. Notre interlocutrice reconnaît indirectement qu’il y a des résistances au changement opéré à la tête de la compagnie, mais pas au point de brosser un tableau noir sur celle-ci.

Mme Bertouche a fait savoir qu’un mouvement de grève a été observé dimanche matin par les bagagistes au niveau de l’aéroport international d’Alger durant une heure de temps. «Le directeur général s’est rendu sur place et s’est entretenu avec les travailleurs», a-t-elle fait savoir tout en affirmant que ce mouvement n’a aucun lien avec les propos qu’on prête au ministre des Transports. La responsable ne comprend pas pourquoi cet acharnement contre Air Algérie. «Nous faisons des efforts pour améliorer nos prestations de service en termes de respect des horaires, et de la prise en charge des passagers et l’enregistrement, mais personne ne parle des progrès», a-t-elle déploré en estimant que les gens ne regardent que le côté négatif. Il y a quelques jours, le syndicat Ugta d’Air Algérie a réagi à ce qu’il a qualifié de «campagne de dénigrement en règle contre le pavillon national Air Algérie».

Dans un communiqué signé par son secrétaire général, S.Tiaouinine, et daté du lundi 6 mars, le syndicat estime que «ces attaques endogènes et exogènes à la compagnie ne sont nullement justifiées ni opportunes». Pour le syndicat, il n’y a aucun incident susceptible de créer la polémique. Rien ne justifie la cabale contre Air Algérie dont la gestion et la qualité de service sont en constante amélioration, souligne le communiqué du syndicat qui semble convaincu que «le but réellement escompté est à chercher ailleurs» et suggère qu’il s’agit d’un «intérêt individuel» lié à des «ambitions personnelles et extraprofessionnelles».

 

Le syndicat d’Air Algérie met en garde contre la nomination et le remplacement de cadres gestionnaires, en rappelant que c’est la prérogative de l’employeur. Le syndicat Ugta d’Air Algérie appelle à reconnaître «le travail exceptionnel accompli par des personnels compétents et expérimentés, reconnu même par les avionneurs et les équipementiers». Il met en garde contre le risque de cultiver un climat de psychose parmi les passagers qui vont déserter Air Algérie, alors que c’est grâce à eux que les travailleurs de la compagnie touchent leurs salaires.