L’esprit néocolonialiste du directeur de l’institut français de Constantine

L’esprit néocolonialiste du directeur de l’institut français de Constantine

10502353_571845922950460_8970155065287553685_n.jpgMabrouka Saouli, l’icone de la haute couture en Algérie, qui a fait défiler ses mannequins dans le monde entier, n’est pas prête d’oublier la mésaventure qu’elle a vécue à Marseille. En effet, la styliste de renom a été conviée par l’institut français de Constantine, qui a relayé une invitation de la ligue anti cancer, à se produire à l’hôtel intercontinental à Marseille.

Billets et documents de prise en charge totale en mains, Madame Saouli a emporté ses malles remplies de karakous, sarouals, jambières, coiffes etc… bref, tout l’attirail indispensable pour habiller les mannequins.

Premier accroc à l’aéroport Rabah Bitat de Annaba , le directeur de l’institut français de Constantine, Jean François Alabat qui devait accompagner la styliste et son assistante leur fait faux bond.

Arrivée à Marseille le 27 novembre, madame Saouli n’est pas hébergée à l’hôtel intercontinental mais dans un hôtel de moindre catégorie. Les mauvaises nouvelles s’enchainent les unes après les autres, puisque l’assistante vint voir la styliste pour lui annoncer que les repas ne seront pas assurés, pourtant pris en charge par la ligue anti cancer comme stipulé dans les documents.

Stoïque malgré tous ces impondérables, la styliste ne se laisse pas dissiper et prépare son défilé qui se déroula sous de bonnes augures entrainant un enthousiasme chaleureux du public venu nombreux admirer les différents modèles dans une salle de archi pleine de l’hôtel intercontinental.

La magnifique collection, présentée par des mannequins habillés de karakous brodés de fils d’or, sarouals, caftans, robes du soir en soie fine, des voilages…, a enchanté et émerveillé le public connaisseur qui a ovationné avec enthousiasme la styliste et ses mannequins.

Minuit, fin du défilé et retour à l’hôtel avec la promesse du directeur de l’institut français de Constantine, Jean François Alabat et de son assistante de venir à 5 h du matin, le lendemain, avec un véhicule pour récupérer les cantines et direction l’aéroport de Marignane. A l’heure convenue, aucun véhicule à l’horizon, ni directeur ni assistante, leurs téléphones sur messagerie et pour cause ils étaient fermés.

« N’oubliez pas qu’on vous a fait un visa !

L’attente a trop duré, l’avion raté, les billets n’étaient plus valables et la déception était à la mesure de ces ratés répétitifs des organisateurs. Madame Saouli et son accompagnatrice furent obligées ainsi de passer une nuit supplémentaire à leurs frais. Le lendemain, les billets ont été heureusement échangés grâce à l’amabilité des agents d’Air Algérie, une fois n’est pas coutume, quant au taxi il ne s’est pas géné pour demander le prix fort à cause des encombrants bagages.

Plus tard, l’assistante s’est excusée arguant une panne de réveil tandis que le directeur de l’institut français au lieu de faire profil bas, est monté sur ses grands chevaux, tentant de changer le cours de choses en tenant des propos agressifs et méprisants du genre « n’oubliez pas qu’on vous a fait un visa ! et puis c’est une promotion pour vous ! quant à ne pas avoir d’euros il fallait voir avec vos amis » voilà les propos incroyables tenus par un directeur aussi incompétent que malhonnête à la suffisance mal placée et surtout avec un esprit néocolonialiste.