Les spécialistes appellent à plus de vigilance: Plus de 50 cas d’intoxications alimentaires en 2 mois

Les spécialistes appellent à plus de vigilance: Plus de 50 cas d’intoxications alimentaires en 2 mois

Par J. Boukraa.

Les spécialistes appellent à plus de vigilance: Plus de 50 cas d’intoxications alimentaires en 2 mois
  En dépit des campagnes de sensibilisation et des actions de la direction du commerce, le spectre des intoxications alimentaires plane toujours sur Oran. En cette période estivale, les spécialistes appellent à plus de vigilance. Les citoyens continuent d’être victimes des intoxications suite à la consommation de produits avariés. Plus de 50 cas d’intoxications alimentaires ont été recensés par les services de la direction de la santé, durant les deux derniers mois, à Oran, soit depuis la mi-mai (début du mois de ramadan). Les risques des intoxications alimentaires existent tout au long de l’année. Mais durant la période estivale, elles (les intoxications) deviennent plus importantes, dues généralement à la chaleur qui favorise le développement des microbes, à la consommation d’aliments non contrôlés par les estivants et aux repas collectifs que les personnes prennent lors des fêtes. Ces empoisonnements sont aussi dus au non-respect des règles d’hygiène et de la chaîne de froid, notamment pour les produits périssables tels les œufs utilisés dans la confection des gâteaux et des pâtisseries. Outre le lait et ses dérivés, les conserves et les boissons sont aussi mises à l’indexe. Le non-respect par certains vendeurs des règles élémentaires d’hygiène, de froid et de stockage met la vie des citoyens en danger, surtout lorsqu’on sait que pas moins de 80% des consommateurs ne lisent pas la notice des produits alimentaires, notamment la date de péremption, ignorant l’importance de ce geste. La pâtisserie, les pastèques, les laitages et la viande congelée mal conservés et qui échappent à tout contrôle d’hygiène font le plus de victimes. Dans ce cadre, une grande opération de salubrité publique a été lancée par la direction de la santé d’Oran à travers tout le territoire de la wilaya et plus encore à la corniche oranaise et les sites à forte densité touristique. Cette opération vise à éviter tous les risques de quelque nature que ce soit aux citoyens, en général, et aux estivants, en particulier. Des agents de la direction de la santé sillonnent les différents commerces de boucheries et les hôtels afin de vérifier l’application de la directive relative au contrôle médical des vendeurs et autres préparateurs de mets à consommer sur place ou à emporter ainsi que les agents qui sont en charge de l’accueil des citoyens. Notons que cette directive stipule que ce genre de personnel doit passer une visite médicale afin de s’enquérir de leur état de santé et de déceler tout danger de contamination en cas de maladies graves telles que la présentation d’eczéma sur les mains, des maladies dermatologiques contagieuses, psoriasis ou autres, des pathologies respiratoires, des hépatites… Une toxi-infection alimentaire collective est une Maladie à déclaration obligatoire (MDO) dont la définition est : des toxi-infections alimentaires collectives supposant au moins deux cas groupés, avec des manifestations similaires dues à une contamination par un micro-organisme (bactéries en général) ou une toxine. Les intoxications alimentaires sont en nette augmentation depuis une vingtaine d’années et sont souvent causées par une nourriture avariée (prolifération bactérienne), des fruits et des légumes souillés par des produits chimiques ou de substances toxiques pour l’organisme telles que certains champignons ou poissons contenant des toxines. En ces périodes de grande chaleur, les œufs et les produits dérivés qui constituent 1/3 des causes d’intoxications, les volailles et tout particulièrement le poulet fréquemment porteur de bactéries (les salmonelles) et les aliments consommés crus ou peu cuits comme les poissons et la viande sont les aliments à risque par excellence. Notons par ailleurs que selon une enquête menée par le ministère du Commerce, 62% des cas d’intoxications alimentaires collectives sont enregistrés dans les fêtes, occasions familiales et restaurants universitaires qui échappent au contrôle des agents du commerce.