Les régimes maghrébins se tournent vers le sud

Les régimes maghrébins se tournent vers le sud

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a accepté lundi l’adhésion du royaume marocain, la conclusion de contrat de partenariat avec la Mauritanie et l’intégration de la Tunisie en tant que membre observateur.

Une démarche qui confirme l’intention collective des pays maghrébins de se tourner vers le sud; et ce parallèlement au gel qui caractérise l’Union du Maghreb arabe (UMA).

La Cédéao a annoncé dimanche, dans son communiqué sanctionnant des travaux de la réunion tenue à Monrovia (Libéria), avoir donné son accord de principe à la demande d’adhésion du Maroc.

Selon la même source, il a été convenu d’accepter l’adhésion de la Tunisie en sa qualité de membre observateur en plus de la réponse favorable à la demande de la Mauritanie en faveur de la signature d’un accord de partenariat avec l’Alliance qu’elle avait quittée en 2000; tout en se contenant de son statut de membre de l’UMA.

La Communauté a été créée à Lagos (Nigéria) en 1975. Elle regroupe quinze États de l’Ouest africain, dont l’objectif principal est de renforcer la coopération économique et les échanges commerciaux entre les États membres et de favoriser l’intégration économique.

Hormis l’Algérie et la Libye, tous les autres pays maghrébins ont pris la direction du sud dans la perspective de se rapprocher davantage des pays africains, bien qu’ils fassent partie de l’UMA située au nord du continent et proche géographiquement des pays de l’Afrique de l’Ouest.

Cette tendance ne fait que confirmer l’absence d’une réelle volonté, du moins à court terme, de relancer l’Union du Maghreb, dont l’Algérie a entrepris, voici quelques semaines, des démarches en vue de rejoindre la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) en tant que membre observateur.

D’ailleurs, lors du sommet africain tenu début de l’année en cours à Addis-Abeba, le souverain marocain, Mohamed VI a laissé entendre que l’Union maghrébine était du point de vue organisationnel et politique morte.

«La flamme de l’Union du Maghreb arabe (UMA) s’est éteinte, parce que la foi dans un intérêt commun a disparu!», a-t-il dit dans son discours avant de marteler que: « L’élan mobilisateur de l’idéal maghrébin, promu par les générations pionnières des années 50, se trouve trahi».

Rappelons que le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a déclaré dans un entretien accordé à Echorouk News qu’une rencontre devrait en février prochain à Tunis les ministres des affaires étrangères des pays maghrébins, et ce dans le but de remettre l’Union sur orbite.