Les pays en quête de croissance économique négligent les ressources humaines

Les pays en quête de croissance économique négligent les ressources humaines

ALGER – Les gouvernements en quête de croissance économique investissent depuis longtemps dans les infrastructures mais négligent souvent leurs ressources humaines, d’où ce « déficit en capital humain », a fait constater la Banque mondiale dans un rapport publié sur son site web.

« Ces gouvernements préfèrent investir dans le capital physique : routes, ponts, aéroports et autres infrastructures.Mais ils négligent souvent leurs ressources humaines, en partie parce que les retombées de ces investissements mettent plus de temps à se matérialiser et sont difficiles à mesurer« , a noté le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, dans la revue Foreign Affairs, citée dans ce rapport. « Faute d’investir dans les ressources humaines, les pays pauvres restent confrontés à des défis impressionnants en termes d’éducation et de progrès« , prévient l’institution de Bretton Woods.

D’après les statistiques de cette institution financière, 260 millions d’enfants et de jeunes dans les pays pauvres ne sont pas scolarisés, 60% des élèves du primaire n’atteignent pas les niveaux de compétences minimales au cours de leur apprentissage. Par ailleurs, un quart des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition dans ces pays.

Au-delà de la justification purement morale des investissements dans la santé et l’éducation de l’ensemble de la population, les auteurs du rapport font valoir un argument économique: « C’est grâce à ces investissements que chacun acquiert les moyens de soutenir la concurrence et de s’épanouir dans un environnement évolutif« , ont-ils souligné. Ainsi, le « capital humain » le potentiel de chaque individu, va devenir l’investissement de long terme le plus important qu’un pays doit consentir pour garantir la prospérité et la qualité de vie future de ses ressortissants, ont-ils insisté.