Les otages algériens au Mali sont dans une situation «difficile»

Les otages algériens au Mali sont dans une situation «difficile»

otages.JPGLe ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a révélé hier que les diplomates algériens otages depuis près d’un an au Mali sont dans une situation difficile.

Intervenant dans un point de presse animé conjointement avec son homologue bahreini Cheikh Khaled Ben Ahmed Ben Mohamed Al-Khalifa au siège de son département, il est en effet revenu sur ses déclarations précédentes où il affirmait que les otages se portaient bien pour reconnaître qu’ils sont dans une mauvaise posture face à leurs ravisseurs.

Sans donner de détails précis, il laisse entendre que leur libération est «presque» impossible. Il lance toutefois un appel aux kidnappeurs, leur enjoignant de libérer les diplomates restés en poste pour aider les Maliens. Le ministre des Affaires étrangères a, par ailleurs, affirmé que les négociations avec le gouvernement irakien se poursuivent pour le rapatriement des 11 prisonniers algériens détenus en Irak, précisant que les pourparlers se poursuivront à un plus haut niveau, c’est-à-dire avec le président de la République.

Il explique dans ce cadre que la Constitution irakienne octroyait le droit au président de gracier des détenus étrangers. Affichant son optimisme, il annonce que leur rapatriement se fera bientôt. Par ailleurs, le ministre déclare que notre pays est prêt à servir de médiateur entre Bahreïn et l’Iran afin de mettre fin à leurs divergences et relancer en conséquence leurs relations fraternelles.

Louant la diplomatie algérienne, le ministre bahreïni a, pour sa part, estimé que l’Algérie est le meilleur messager pouvant transmettre ses bonnes intentions envers son voisin, l’Iran. Dans le dossier de la Syrie, M. Medelci réitère la position algérienne qui favorise le dialogue entre tous les Syriens, ajoutant que l’Algérie a toujours eu la même position sur les mutations enregistrées dans les pays arabes.

«L’Algérie ne s’autorise pas à interférer dans les affaires d’autres Etats et nous ne pouvons pas être plus tranchants que cela. Nous ne pouvons pas décider pour les Syriens. C’est aux Syriens de décider», a-t-il ajouté.

Plus explicite, il avance que les réserves formulées par l’Algérie concernant l’octroi à l’opposition du siège de la Syrie à la Ligue arabe lors du Sommet de Doha sont fondées sur la charte de l’organisation qui stipule que seuls les Etats peuvent y siéger :

«La règle du jeu au sein de la Ligue arabe, c’est la charte de cette Ligue qui prévoit, en particulier dans son article 8, que c’est une Ligue entre Etats qui doivent se respecter, et il était hors de question, dans un esprit de respect de la charte, d’accompagner une initiative visant à faire occuper ce siège par autre chose qu’un Etat». La visite du ministre bahreïni en Algérie depuis avant-hier a été en outre couronnée par la signature d’un protocole de consultation politique entre les deux pays pour encadrer le développement du processus de consultation.

De même, les deux ministres ont convenu d’élargir les domaines de coopération entre les deux pays dans différents domaines. Dans ce cadre, Mourad Medelci a déclaré que «les relations bilatérales sont exemplaires sur le plan politique et aussi dans certaines branches de coopération, notamment la coopération bancaire. C’est pour cela qu’il «est nécessaire d’élargir cette relation à tous les secteurs économiques».

Samira Azzegag