Les pèlerins algériens se sont révoltés contre les responsables de la mission algérienne du Hadj à cause des conditions catastrophiques dans lesquelles ils ont accompli les rites du cinquième pilier de l’Islam, à savoir le pèlerinage
La majorité de ces hadjis ont déboursé 60 millions de centimes pour bénéficier de services supplémentaires à Mina, toutefois, ils étaient surpris de voir leurs familles passer la nuit dehors entre les ordures. Les coupures de l’électricité qui ont provoqué l’arrêt des systèmes de climatisation a provoqué des complications sanitaires de nombreux hadjis âgés et la mort de quelques uns d’entre eux.
La protestation des hadjis algériens aux lieux saints de l’Islam a pris une tournure dangereuse jeudi. Les pèlerins algériens se sont révoltés contre les responsables de la mission nationale chargée de leur prise en charge durant l’accomplissement du cinquième pilier de l’Islam, le Hadj. Les protestataires dénoncent les conditions lamentables dans lesquelles ils accomplissent le pèlerinage.
En effet, de nombreux hadjis ont passé la nuit à la belle étoile au milieu des ordures, alors que les chanceux d’entre eux, l’ont passé dans des tentes archicombles dans lesquelles la température a atteint les 45 degrés. De nombreux hadjis algériens ont été choqués de voir leurs familles passer la nuit dehors au milieu des ordures alors qu’ils ont déboursé 60 millions de centimes pour bénéficier de services supplémentaires aux lieux saints de l’Islam.
Par ailleurs, l’arrêt de la climatisation à cause des coupures de l’électricité a provoqué des asphyxies, des troubles respiratoires ainsi que des complications sanitaires chez les pèlerins algériens âgés, notamment ceux souffrant de maladies chroniques.
Un grand nombre de hadjis algériens se sont révoltés contre les responsables des deux agences touristiques ( ONAT et TCA) chargées par le premier ministre de prendre en charge les 14 000 hadjis algériens, en contre partie de payer des sommes d’argent qui dépasse de loin le cout du pèlerinage déterminé à 32 millions de centimes par l’Etat.
En effet, de nombreux pèlerins ont payé environ 60 millions de centimes, cependant, les services qui leur ont été offerts étaient très mauvais, selon de nombreux hadjis en colère. Soulignant, par ailleurs, que l’envahissement des tentes destinées à accueillir les pèlerins algériens à Mina par des bengalais et des indiens est dû, selon plusieurs témoignages, à l’absence des encadreurs algériens qui accompagnent les hadjis algériens.
Des milliers de pèlerins algériens ont protesté au niveau des campements numéro 85, 86, 87, 88, 92, 93 et 94 à Mina à la veille du rituel de Arafat. L’absence des encadreurs a compliqué les conditions des pèlerins. Ainsi, des disputes et des bagarres ont éclaté entre les hadjis et les encadreurs algériens.
Selon une source proche de la mission algérienne aux lieux saints de l’Islam et des témoignages de nombreux hadjis, un grand retard a été enregistré dans le transport des hadjis de la Mecque vers le mont Arafat.
Par conséquent, de nombreux pèlerins ont failli rater ce rituel très important. En effet, des centaines de pèlerins algériens n’ont pu arriver à Arafat qu’à l’heure de la prière de el Asr (prière du soir) à cause des retards dans leur transport. Des avocats et des parlementaires qui se trouvent aux lieux saints de l’islam ont promis de transmettre les dolences des hadjis algériens au président de la république une fois de retour en Algérie. Les parlementaires veulent, en outre, mettre en place une commission parlementaire pour enquêter sur l’opération d’encadrement de l’actuelle saison du pèlerinage.
Cheikh Barbara jette toute la responsabilité sur l’ONAT et le TCA
Le directeur de l’office national du Hadj et de la Omra (ONHO), Cheikh Barbara a reconnu jeudi dans une déclaration, au journal Echorouk que des problèmes d’encadrement des hadjis et des manques ont été enregistrés aux lieux saints de l’islam, notamment à Mina. Selon lui, il est difficile d’encadrer 14 000 pèlerins algériens au milieu de près de 4 millions de pèlerins venus des quatre coins du monde.
En plus de cela, il a indiqué que la moyenne d’âge des hadjis algériens qui varie entre 70 et 90 ans complique leur prise en charge. Cheik Barbara jette toute la responsabilité sur l’Office national Algérien du Tourisme (ONAT) et le Touring Club Algérie (TCA) chargées de prendre en charges les pèlerins algériens en cas de manquement aux du contrat. L’office National du Hadj et de la Omra a constitué une commission interministérielle pour examiner les camps des pèlerins algériens à Mina et évaluer la saison du pèlerinage de l’année 1431 d’une manière générale.
Par la suite un rapport détaillé sur cette campagne sera présenté au premier ministre Ahmed Ouyahia la semaine prochaine, qui coïncidera avec le retour des pèlerins algérien au territoire national à partir du dimanche prochain. La mission médicale qui accompagne les hadjis algériens aux lieux saints de l’islam a enregistré jusqu’à maintenant le décès de 15 hadjis, dont 6 enregistrés à Mina et Arafat.
Ces décès ont été qualifiés de morts naturelles. Dans le même contexte, la mission médicale a indiqué qu’elle a effectué pas moins de 20 000 interventions, notamment après la coupure de l’électricité et l’arrêt de la climatisation qui a provoqué des complications sanitaires chez de nombreux hadjis, notamment ceux souffrant de maladies chroniques.