Le secrétaire communal du parti à Sidi-Aïch démissionne avec fracas: RND : la crise s’aggrave à Béjaïa

Le secrétaire communal du parti à Sidi-Aïch démissionne avec  fracas:  RND : la crise s’aggrave à Béjaïa

Rien ne va plus au RND de Béjaïa. Après la démission collective de plusieurs élus, cadres et militants du parti, à la veille des dernières élections législatives du 4 mai passé, c’est au tour du premier secrétaire communal de la ville de Sidi-Aïch, Massinissa Tari, de claquer la porte de la formation d’Ahmed Ouyahia.

Dans une lettre de démission adressée tout récemment au coordinateur de wilaya du RND, et dont nous détenons une copie, le jeune Massinissa Tari dénonce le mode de fonctionnement de son parti, “géré au gré des humeurs du premier secrétaire du bureau de wilaya et néanmoins député de la circonscription administrative de Béjaïa”. Il déplore le fait que les cadres du parti, à l’instar des responsables de bureaux communaux, soient “nommés et dégommés sur décision du coordinateur de wilaya, et non pas élus démocratiquement par la base militante”.

“Le RND à Béjaïa est géré comme une administration publique et les adhérents du parti sont considérés comme étant des fonctionnaires ou des commis de l’État !”, ironisera le jeune militant démissionnaire, qui se dit “très déçu” par le fonctionnement interne du parti.

Par ailleurs, M. Tari se déclare “abasourdi” par les prises de décision “intempestives et irréfléchies” de la part du premier responsable du parti à Béjaïa. “Ce qui me tracasse le plus, c’est cette décision de réhabiliter certains militants appelés les ‘redresseurs’, qui ont déserté complètement le terrain politique lors de la dernière campagne électorale pour les législatives du 4 mai. Pis encore, on les impose comme responsables de structures locales en vue de les parachuter sur des listes électorales à la faveur des prochaines élections locales”, s’est-il indigné, avant de citer, à titre d’exemple, le cas du bureau communal de Sidi-Aïch, à la tête duquel il fut désigné sur décision du secrétaire de wilaya en date du 26 mars 2017.

À sa grande surprise, il vient d’être rendu destinataire d’une autre décision, signée par le même responsable régional du parti, lui signifiant sa destitution et son remplacement par l’ancienne secrétaire communale du RND de Sidi-Aïch. “Après quatre mois de labeur et de sacrifice, on m’invite à remettre le cachet et les clés du siège local du parti à celle qui fut dégommée par le même coordinateur de wilaya, en mars dernier.

Cette dame a failli être lynchée, et s’en est d’ailleurs sortie avec une fracture au bras, à l’issue de la fameuse réunion tenue en mars dernier, au complexe touristique Les Hammadites de Tichy, pour adopter la liste des législatives peaufinée en catimini par le même responsable de wilaya et ses copains”, se désole encore Massinissa Tari.

En conclusion, le désormais ex-secrétaire communal du RND à Sidi-Aïch notera qu’“au RND de Béjaïa, on ne connaît ni la démocratie, ni le suffrage universel, ni les statuts, ni le règlement intérieur du parti !”.