Le Salon du manuel scolaire ferme ses portes : Mauvais chapitre, selon les parents d’élèves

Le Salon du manuel scolaire ferme ses portes : Mauvais chapitre, selon les parents d’élèves

Le Salon du manuel scolaire a fermé ses portes, hier, à Ryad El Feth après huit jours marqués par une grande affluence du public, principalement les parents d’élèves en quête de livres encore indisponibles dans de nombreux établissements scolaires en cette entame d’année.

D’ailleurs, le rush vers les différents stands était tel que les stocks de livres exposés n’ont pas attendu le dernier jour du salon pour être épuisés. Toutefois, les parents pourront, à partir de dimanche, trouver d’autres stocks disponibles au point de vente de l’Office national des publications scolaires (ONPS), à Belouizdad (Alger), nous ont indiqué les agents de cet office qui a organisé le salon de Ryadh El feth.

Des parents que nous avons rencontrés sur place restent toutefois inquiets et attendent que la situation se débloque dans les établissements scolaires, où le livre se fait rare, malgré les promesses de la ministre de l’Education. Cette situation a fait que le salon organisé sur les hauteurs d’Alger s’est vite transformé en souk à livres où l’ambiance était faite de bousculades devant les stands. Et ce n’est visiblement pas de gaieté de cœur que les parents se sont prêtés à cet exercice désagréable, à la recherche de livres pour leurs progénitures.

« Si je suis ici, c’est parce que l’école où est inscrite ma fille n’a toujours pas reçu de livres. On lui a demandé d’aller se les procurer ailleurs », raconte une dame, qui n’est pas sortie de ses peines.

En plus de la disponibilité, certains sont allés au Salon du manuel scolaire chercher les prix les plus bas, a-t-on encore remarqué à Ryadh El Feth. « On peut gagner jusqu’à 50 DA par livre par rapport à l’offre des librairies, ce qui nous permet d’injecter les économies faites au salon dans les achats des autres articles scolaires », se réjouit un père de famille venu faire le plein de livres pour ses trois enfants scolarisés au primaire et au moyen ».

Reste aussi que certains manuels scolaires sont restés introuvables même au niveau du salon, notamment ceux qui ont été retirés après les erreurs constatées. Et d’erreurs, la suppression de la Basmala opérée par le ministère de l’Education sur certains livres n’a visiblement pas encore fini de faire parler d’elle sur fond d’échanges d’accusations et de polémique.

A noter qu’en plus des points de ventes ouverts par l’ONPS, les librairies ont été autorisées, cette année, à commercialiser des livres scolaires, suite à une convention qu’ils ont signées avec le ministère de l’Education nationale. Ce qui n’a pas pour autant permis d’atténuer la tension sur le livre scolaire dont les établissements éducatifs ont toujours été les fournisseurs privilégiés. «Comment voulez-vous que vos enfants suivent leurs cours à l’école s’ils n’ont pas de livres ?», s’indigne une dame, sur un ton de colère.

Pour rappel, le Salon du livre scolaire s’est tenu du 5 au 12 septembre, sous la supervision des ministres de l’Education nationale Nouria Benghabrit, de la Culture Azzedine Mihoubi. Lors de l’ouverture du salon, Nouria Benghabrit avait tenté de rassurer les parents d’élèves sur la disponibilité des manuels scolaires au niveau des centres de distribution relevant de l’ONPS ainsi que dans 800 librairies privées. Plus de 65 millions d’exemplaires de manuels scolaires ont été imprimés cette année, dont 400 millions nouveaux manuels scolaires avec 30 nouveaux livres. Des quantités qu’on ne rencontre pas dans leur totalité sur le marché.