Alors que la plupart des partis politiques, à Béjaïa, entretiennent le flou et font durer le suspense quant à la composition de leurs listes respectives, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a déjà peaufiné la sienne pour les prochaines élections législatives du 4 mai 2017.
Élaborée par la commission nationale du parti, la liste provisoire du RCD à Béjaïa a été adressée à l’ensemble des candidats retenus afin de leur permettre de s’enquérir du classement de chacun, mais aussi pour leur accorder un délai de recours, fixé à 24 heures, conformément aux textes réglementaires régissant le fonctionnement de leur formation politique.
Sans surprise, c’est le secrétaire national chargé à la communication du parti, Atmane Mazouz, qui conduit la liste du RCD à Béjaïa, briguant ainsi un deuxième mandat parlementaire, après celui de 2007-2012. Ancien président du groupe parlementaire du RCD, M. Mazouz est connu pour être un ex-délégué du mouvement citoyen dit des Arouch, né dans le sillage des douloureux événements de Kabylie d’avril 2001, appelés “Printemps noir”.
Natif de la commune de Tinebdar, dans la daïra de Sidi Aïch, cet ancien délégué de la défunte coordination des archs de Kabylie occupera ensuite les fonctions de directeur de l’unité Sodismac d’El-Kseur, jusqu’à son élection au poste de député de Béjaïa, à la faveur des législatives du 17 mai 2007.
En deuxième position, on trouve Me Nora Ouali, avocate et élue RCD à l’APW de Béjaïa depuis les dernières élections locales du 29 novembre 2012. Membre très actif au sein de l’aile féminine du parti appelée “Les femmes démocrates du RCD”, cette juriste de formation s’est distinguée ces dernières années par ses activités au niveau régional, en organisant des rencontres-débats autour du combat de la femme algérienne, notamment sur l’abrogation du Code de la famille, la place de la femme dans la vie politique…
Pour sa part, le président du bureau régional du RCD à Béjaïa, Mouloud Deboub, se classe en troisième position devant les quatre autres secrétaires nationaux originaires
de la région, à savoir Réda Boudraâ (4e), Me Djamel Benyoub (5e), Aniza Sadouni (6e) et Ahcène Tensaout (7e).
Cela étant dit, si les responsables de la formation de Mohcine Belabbas à Béjaïa pensent déjà à leur stratégie électorale, ceux du parti rival, le FFS, peinent encore à trouver un “consensus” quant à la tête de liste. Selon certaines indiscrétions, le choix du candidat devant driver la liste du FFS à Béjaïa n’est guère une mince affaire face aux multiples pressions des postulants. Les membres du bureau fédéral de Béjaïa qui se sont réunis, hier, auraient du mal à trancher entre les candidats tête de liste, dont le chef de groupe parlementaire sortant, Chafaâ Bouaïche, qui veut à tout prix rempiler.
Mlle Saïda Ichalamane, députée et néanmoins membre du présidium du FFS, exige, pour sa part, la première place, arguant que les autres membres de l’instance présidentielle du parti sont tous des têtes de liste. C’est le cas d’Ali Laskri à Boumerdès, d’Aziz Baloul à Tizi Ouzou et de Salima Ghezali à Alger, soutient-elle.
On parle aussi de deux autres candidats pressentis pour conduire la liste du FFS à Béjaïa, MM. Yahia Assam et Aziz Merzougui en l’occurrence.
