Le professeur Nibouche à propos des Transferts pour les soins à l’étranger : «Avec les nouveaux textes tout va rentrer dans l’ordre»

Le professeur Nibouche à propos des Transferts pour les soins à l’étranger : «Avec les nouveaux textes tout va rentrer dans l’ordre»

Le professeur Djamel Eddine Nibouche, chef de service cardiovasculaire à l’hôpital Nafissa-Hamoud, ex-Parnet, estime que le protocole d’accord sur les transferts pour les soins à l’étranger ratifié récemment par le président de la République vient remettre les choses dans leur contexte. Selon lui, il y a eu des dysfonctionnements liés à des prises en charge qui n’étaient pas légitimées et les nouveaux textes vont y remettre de l’ordre.

Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Alors que le protocole a suscité la colère chez certains professeurs chefs de service qui appellent à son abrogation, le chef de service cardiovasculaire de l’hôpital Parnet estime, qu’au contraire, avec les nouveaux textes tout va rentrer dans l’ordre.

Intervenant jeudi dans l’émission «L’invité de la rédaction» de la Chaîne 3, Djamel Eddine Nibouche dit qu’il y a eu confusion dans la compréhension des textes. Il a expliqué qu’il n’y a pas eu vraiment de changement dans le renouvellement des textes liant la Caisse de Sécurité sociale algérienne aux hôpitaux français. Selon lui, c’est la commission nationale des transferts pour des soins à l’étranger qui décide des transferts sur la base d’un certain nombre de critères et en fonction des possibilités algériennes de pouvoir traiter le malade.

«Je pense que cette commission fait son travail le plus honnêtement possible et d’une façon efficace et il faut la laisser travailler», a suggéré le professeur chef de service.

Les nouveaux textes, explique t-il, sont liés à des reliquats très importants qui étaient liés à des dysfonctionnements survenus suite à des prises en charge qui n’étaient pas légitimées. «Je pense qu’actuellement, avec les nouveaux textes, tout va rentrer dans l’ordre», estime l’invité de la radio.

Par ailleurs, évoquant les maladies cardiovasculaires, le professeur Nibouche, qui a indiqué que les services hospitaliers sont «noyés» de ces maladies, appelle à la mise en place d’une stratégie de prise en charge spécifique. Il a rappelé que les maladies cardiovasculaires étaient la première cause de mortalité dans les pays développés auparavant. Actuellement, dit-il, la première cause de mortalité, c’est le cancer.

Les choses ont été changées dans ces pays, selon le professeur, suite à des stratégies de prise en charge spécifique. Comment faire ? Le professeur Nibouche propose à réfléchir à une prise en charge «efficace» de ces maladies. Il a expliqué que ce qui tue actuellement le plus dans les maladies cardiovasculaires, c’est l’insuffisance cardiaque.

Cette complication des maladies cardiovasculaires nécessite, dit-il, une hospitalisation qui prend du temps ce qui provoque un dysfonctionnement dans les services. Pour y remédier, il propose une prise en charge en ambulatoire en créant des centres à l’intérieur des hôpitaux et le développement de l’hospitalisation à domicile.

Cependant, précise-t-il, «il faudrait qu’il y ait une politique cohérente à long terme parce que chez nous, il y a une cassure à chaque fois qu’il y a un nouveau responsable à la tête du secteur et ces cassures bloquent l’évolution des choses».

S. A.