Le président du Comité interprofessionnel du lait l’admet implicitement : le prix du lait va connaître une augmentation

Le président du Comité interprofessionnel du lait l’admet implicitement : le prix du lait va connaître une augmentation

Le président du Comité interprofessionnel du lait a admis implicitement, jeudi, que le prix du litre de lait, conditionné jusqu’alors sous plastique, allait connaitre une augmentation, se demandant si celle-ci allait être « supportable pour certaines catégories de gens ».

S’exprimant à l’émission l’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Mahmoud Benchakor tente d’expliquer ce rééchelonnement par l’introduction d’un nouvel emballage dans lequel cet aliment va être, à partir de mars prochain, conditionné, entraînant une augmentation se situant « de 5 à 8 dinars ».

Selon lui, il sera malaisé de faire admettre aux Algériens l’idée d’un accroissement du coût du litre de lait parce que, tente-t-il d’expliquer, «beaucoup de gens restent attachés à celui auquel il est cédé actuellement ».

Le prix du lait « est tellement bas » semble-t-il se lamenter. Une situation dont il observe «qu’elle n’existe nulle part dans le monde » et qui entrainerait à l’en croire, « beaucoup de consommation et de gaspillage » et des « fuites à travers les frontières ».

M. Benchakor relève, par ailleurs, que le déficit en matière de production laitière «est si important » qu’il est urgent de renforcer la stratégie nationale pour renverser la tendance.

Notant que les besoins en lait de l’Algérie se situent, annuellement, à quelque 4,5 milliards de litres alors que  «nous ne  produisons localement qu’entre 600 à 800 millions de litres » sur la même période, il révèle que ces quantités sont généralement transformées en yaourt, en lait fermenté et autres fromages.

Il impute, d’autre part, le déficit de lait dans le pays à une production fourragère et un cheptel insuffisants estimant que si l’Algérie produisait des aliments du bétail en quantité, cela lui permettrait de disposer d’un cheptel d’un million de vaches laitières qui la libérerait, du même coup, de sa dépendance vis-à-vis des marchés étrangers.

N’étant pas en mesure de chiffrer « exactement » les quantités de lait importées sous forme de poudre, le directeur du Comité du lait chiffre les subventions débloquées en soutien au prix du lait recombiné à environ 20 milliards de dinars/an.

Si, «parce que nous avons une population à approvisionner», il refuse de cautionner l’idée d’interdire l’importation de lait en poudre, laquelle, appuie-il, freine la production nationale, il n’en propose pas moins, en échange d’un  production nationale, de « retirer petit à petit » ce produit du marché.

Pour promouvoir la filière lait dans le pays l’idée, d’après lui, consisterait à inverser la tendance, en dirigeant les sommes consenties pour soutenir le prix de cet aliment, vers la production locale.