Le premier ministre devant le comité de l’union africaine sur le développement social: “Le continent doit être ambitieux”

Le premier ministre devant le comité de l’union africaine sur le développement social:  “Le continent doit être ambitieux”

L’investissement dans des secteurs comme la santé, l’éducation et les infrastructures de base aura un impact positif sur le travailleur africain.

Le thème choisi par le Comité technique spécialisé de l’Union africaine pour la 2e session tenue hier au Palais des nations à Alger, à savoir l’investissement dans l’emploi et la sécurité sociale pour tirer pleinement profit du dividende démographique, «est en parfaite adéquation avec la démarche des gouvernements du continent visant à faire des spécificités de l’Afrique des sources de force plutôt que des freins au développement», a souligné le Premier ministre Abdelmalek Sellal en présidant la cérémonie d’ouverture.

Cette approche, ajoute le Premier ministre, «englobe en sus des populations, les paramètres géographiques, géopolitiques et culturels». «Les gouvernements du continent africain doivent avoir confiance en eux-mêmes et miser sur leurs capacités intrinsèques avec à leur tête l’élément humain», a indiqué en outre Abdelmalek Sellal dans son discours. Et d’ajouter: «Nombreuses et variées sont les retombées positives que nous pouvons espérer d’une dynamique africaine en faveur de l’emploi et de la généralisation de la sécurité sociale.» En effet, explique le Premier ministre, «assurer un revenu stable permettrait de fixer les populations, de diminuer les phénomènes d’exode et de migration, de réduire les activités criminelles et illicites, d’atténuer les conflits et d’augmenter la vitalité des marchés et économies domestiques».

Par ailleurs, l’investissement dans des secteurs comme la santé, l’éducation et les infrastructures de base aura également un impact positif sur le travailleur africain qui a besoin aussi de qualifications et de formation continue», a précisé Sellal. «Les résultats du développement humain dans le continent africain demeurent bons malgré la crise économique mondiale et les tensions sécuritaires dans certaines régions. Mais notre ambition doit être plus grande si nous voulons relever les défis qui nous sont imposés par la mondialisation et préserver et développer nos dispositifs sociaux».

Et au Premier ministre de poursuivre: «Dans cette affaire, la plus grande part de responsabilité nous incombe à nous, Africains. Toutefois, les pays développés doivent intégrer le fait que la stabilité du continent et son développement servent la cause de la paix, contribuent à la création de richesse et préservent l’équilibre écologique de la planète.» «Sur un autre registre, il est impératif d’instaurer dans nos modes de gouvernance, un dialogue permanent entre gouvernement, partenaires sociaux et patronat, afin de rapprocher les points de vue, définir les priorités et travailler ensemble pour l’atteinte des objectifs fixés».

Et de conclure: «Beaucoup de travail nous attend et une bonne partie de sa charge vous incombera à vous et aux institutions que vous représentez. J’affirme le plein soutien du gouvernement algérien à votre noble démarche et son attente des résultats de vos travaux que nous espérons riches et pratiques.»

A souligner que la Soudanaise Amira Alfadil a été élue comme présidente de la Commission technique pour cette deuxième session. Ladite session a vu l’intervention du représentant du patronat. Ce dernier a insisté dans une intervention remarquable sur le fait que la prochaine guerre en Afrique sera contre le chômage. «Il y a chaque mois un million de chômeurs qui arrivent sur le marché du travail. L’Afrique tout entière ne crée que trois millions d’emplois par an», a -t-il regretté, appelant les gouverneurs à s’y préparer avant que ce ne soit trop tard.