Les études techniques relatives à la troisième et dernière phase du plan permanent de restauration de l’antique Casbah de Dellys (Boumerdès) sont en voie de finalisation, a-t-on appris auprès de la direction de la culture.
« De larges consultations et débats sont actuellement engagés par le bureau d’études en charge de ce projet avec divers secteurs et parties concernés, en vue d’en peaufiner les différents paramètres et aspects de restauration de cette cité historique », a déclaré le directeur de la culture.
La mouture définitive de cette étude fera l’objet, selon la loi en vigueur, d’une présentation devant l’assemblée populaire de wilaya, en vue de son adoption après débats, a-t-on ajouté. Cette étude, deuxième en son genre après celle de la Casbah d’Alger, revêt, selon la même source, « une importance capitale, en ce sens qu’elle constitue un outil juridique et urbanistique déterminant les conditions et modalités de tout acte de bâtir ou d’équipement à l’intérieur de ce périmètre urbain, pour préserver l’authenticité et le cachet architectural de cette cité antique ».
Les travaux de restauration projetés par cette étude « ouvriront de nouvelles perspectives pour cette cité, au double plan de l’architecture et de la valorisation du legs culturel transmis sur plusieurs générations, ce qui induira des effets certains sur l’attractivité touristique de ce site côtier », a-t-on estimé. Ce plan permanent de restauration de la Casbah de Dellys, initié en 2007, comprend trois phases. La première, achevée en 2009, a défini les travaux à effectuer en « urgence », comme l’enlèvement des décombres et de terres, avant de classer les pièces lithiques éparpillées au sein de ce périmètre, et de remettre celles demeurées en bon état à leurs places initiales, en plus du confortement des constructions menaçant ruine. La deuxième phase, engagée en 2010, a porté sur « des analyses historiques et typologiques » des vestiges et constructions de cette antique Casbah. Une enveloppe financière de 10 millions de Dinars a été allouée pour cette étude, contre un montant de 100 millions de Dinars pour le financement des travaux de restauration, en plus de 65 millions de Dinars pour la prise en charge des frais induits par des travaux supplémentaires ou de « précision », a-t-on indiqué. Selon une disposition réglementaire de 2007, la zone protégée de cette Casbah est délimitée par l’oued Tiza à l’Est, le siège de la brigade de gendarmerie nationale à l’Ouest, le port de Dellys au Nord, et la forêt Bourabi au Sud.