Le nouveau président américain n’a rien à envier à George Bush en terme de mort de civils dans les pays arabes et musulmans.
Depuis son investiture, en janvier 2017, près de 1 000 civils ont été tués dans des frapes aériennes menées par les Américains, d’après les décomptes de certaines organisations non gouvernementales.
En janvier 2017, Donald Trump devint le 45e président américain. Il est également le seul président américain à ne pas avoir exercé une responsabilité politique ou militaire précédant son élection.
Les propos qu’il avait tenus concernant l’implication de Washington dans les conflits armés dans le monde expliquaient l’optimiste de l’opinion publique mondiale. Peu de temps précédant le départ de l’ancien président américain Barack Obama, les Américains avaient mené des frappes aériennes tuant 83 militaires de l’armée légale de Damas en mission de lutte contre Daech, près de la province d’Idlib. Obama qui avait obtenu le prix Nobel de la paix dès son investiture, n’en était pas à son premier massacre. Le nouveau président américain qui s’était exprimé contre l’ingérence de son pays dans les affaires d’autres pays avait promis de rappeler ses troupes. L’opinion publique mondiale a espéré la concrétisation des promesses.
La déception n’a pas tardé avec les frappes aériennes menées près de la province d’Alep, en Irak, en Afghanistan et au Yémen, tuant des militaires luttant contre Daech et ciblant également des civils. Une coalition mondiale dirigée par les Américains a lancé des actions militaires en Syrie, contre Daech, sans l’autorisation de Damas. Ces actions militaires illégales ont ciblé même une mosquée en Syrie. Les Américains avaient démenti avoir pilonné une mosquée, puis reconnu en mars avoir ciblé des présumés terroristes près de ce lieu. 49 personnes ont péri. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), la plupart des victimes du raid dans le village d’El Jineh, dans l’ouest de la province septentrionale d’Alep, sont des civils. En mai, 16 civils ont été tués dans des frappes de la coalition mondiale dirigée par les Américains, à 15 kilomètres de la province Raqa. Des frappes de la coalition américaine ont fait vendredi au moins 80 morts, dont 33 enfants, parmi des familles de terroristes dans l’est de la Syrie. Près de 35 personnes avaient déjà perdu la vie jeudi dans la même vile.
Selon les sources médicales et civiles de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, les familles étaient réfugiées dans le bâtiment de la municipalité à Mayadine, province occupée depuis 2014 par Daech près de la frontière irakienne. Le Haut Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a exhorté les forces aériennes de tous les Etats en Syrie à mieux distinguer les civils des cibles militaires. Mayadine, occupée par Daech depuis 2014, a accueilli ces derniers mois de nombreux déplacés en provenance d’Irak et de la ville syrienne de Raqqa, où deux attaques sont menées par des forces locales appuyées par la coalition mondiale. Au moins 105 civils ont été tués en mars lors d’un bombardement américain à Mossoul, deuxième ville d’Irak et dernier grand fief de Daech dans le pays, a reconnu jeudi le Pentagone.
L’enquête de l’armée américaine sur ce bombardement, survenu le 17 mars, a toutefois rejeté en grande partie la faute sur les terroristes de Daech. Une grande quantité d’explosifs avait été placée par ces derniers dans un bâtiment ciblée par la frappe aérienne, selon l’enquête. Ni la coalition, ni les forces irakiennes n’étaient au courant que des civils ou des explosifs se trouvaient dans le bâtiment ciblé, a conclu le texte rendu public. Au total, 101 civils se trouvaient dans l’immeuble en question et quatre à proximité. L’élection d’un nouveau président américain n’a, malheureusement, pas changé les choses en matière de mort de civils. Les frappes menées par la coalition mondiale dirigée par Washington continuent à cibler les civils. Le nombre de civils morts est dénoncé par l’ONU qui appelle à l’annulation des actions militaires menées contre les civils par la coalition mondiale dirigée par Washington.