Le ministre des Finances l’a affirmé aujourd’hui, Certains services publics deviendront payants en Algérie

Le ministre des Finances l’a affirmé aujourd’hui, Certains services publics deviendront payants en Algérie

Les Algériens seront dans l’obligation de payer certains services publics jusqu’ici gratuits afin d’atténuer la pression sur le budget de l’Etat qui est exclusivement alimenté par les recettes des hydrocarbures.

Fin de la prospérité en Algérie. Les Algériens vont bientôt redécouvrir les années de vaches maigres. Les déclarations du ministre des Finances, relayées aujourd’hui par l’APS, permettent en effet de se faire une idée des pressions budgétaires que devront supporter les citoyens du moins pendant l’année en cours.

Mohamed Djellab a indiqué qu’une nouvelle démarche était en cours d’élaboration au niveau du gouvernement visant à donner « un aspect économique et commercial » au service public au lieu de « l’aspect social » qui « alourdit la charge du Trésor public en raison de l’importance des subventions » destinées aux transferts sociaux. Plus explicite, à l’avenir, dira le ministre, « le citoyen paiera ce qu’il doit payer dans un hôpital public (en contrepartie de ses soins) ou bien son loyer pour le logement public (…). Chacun doit assumer ses responsabilités ».

« Nous n’allons pas abandonner ces couches défavorisées, mais nous devons les préparer à l’insertion économique (…). Mais il viendra le jour où nous devrions rationaliser l’intervention sociale du gouvernement », a-t-il ajouté lors d’une audition devant la commission des affaires économiques et financières au Conseil de la nation.

Toutefois, M. Djellab persiste à faire croire que les mesures prises jusque-là pour faire face à la chute des prix du pétrole entraient dans le cadre d’une politique de rationalisation des dépenses publiques et qu’il ne s’agit aucunement d’une politique d’austérité.

Par ailleurs, le gouvernement a décidé d’obliger les entreprises économiques publiques à faire recours au marché obligataire pour financer leurs investissements. « Nous allons sortir graduellement du financement par le Trésor pour nous diriger vers le financement par le marché », a-t-il affirmé, en précisant que cette nouvelle démarche concernera tous les secteurs d’activité.

Interrogé si une loi de finances complémentaire était prévue pour réajuster notamment le niveau des dépenses publiques, le ministre a souligné qu’aucune décision n’était prise pour le moment à ce sujet, assurant que la loi de finances 2015 permet, déjà, un contrôle suffisant des dépenses et des recettes.

H. Mohandi