Le Maroc accepte le retour de la mission de la MINURSO : Rabat joue et perd

Le Maroc accepte le retour de la mission de la MINURSO : Rabat joue et perd

UN-660x330.jpgLe Maroc a, finalement, accepté le retour de la composante civile de la MINURSO au Sahara Occidental, soit 25 à 30 fonctionnaires de cette composante. Par la voix d’une source autorisée marocaine, des médias ont indiqué que seule la composante civile est concernée, précisant, dans ce sens, qu’il n’y a pas de retour de la composante politique de la mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental. Par ailleurs, le retour du reste doit être avant la fin du mois de juillet.

Le Maroc avait expulsé, pour rappel, en mars dernier la composante civile et politique de la MINURSO, après la visite du Secrétaire général de l’ONU dans la région et ses déclarations qualifiant la présence marocaine au Sahara occidental d’occupation. Le retour de la mission de la MINURSO au Sahara Occidental, signifie que Rabat a perdu le bras de fer contre Ban Ki-moon qui a fini par avoir le soutien du Conseil de Sécurité dans sa volonté de garder la totalité du contingent de la MINURSO en vue de garantir sa pleine fonctionnalité.

La victoire de Ban Ki-moon a été possible parce que le Maroc a perdu le soutien de la France, ce qui explique, donc, la décision de Rabat d’annuler provisoirement la visite du Ministre français des Affaires Etrangères, Jean-Marc Ayrault.

Encore une fois, les autorités marocaines ont fait preuve d’immaturité dans la gestion du conflit du Sahara Occidental. Comme il explique le succès retentissant du Congrès extraordinaire du Front Polisario et le succès de la nomination du nouveau président de la RASD et Secrétaire Général du Front Polisario, Brahim Ghali qui a souligné dans son discours devant les participants du Congrès extraordinaire que « la MINURSO devrait être en mesure d’assumer sa mission principale pour laquelle elle a été mise en place en 1991, à savoir l’organisation d’un référendum au Sahara occidental », regrettant que cette mission se transforme en un gardien du fait accompli colonial marocain et du cessez-lefeu » .

«Il est temps pour que les Nations Unies et le Conseil de sécurité exercent des pressions et impose des sanctions contre le Maroc qui continuer de saboter les efforts de la communauté internationale devant mettre fin à l’occupation de la dernière colonie en Afrique « , a-t-il souligné. Rabat cherche à gagner du temps en attendant la fin du mandat du Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon. Leur seul de moyen de parvenir à leur fin est de jouer à l’enfant gâté. Jusqu’à quand? Une question que, apparemment, ils ne se posent pas.