Le “dinar officiel’’cede a 106 DA pour un euro et s’echange 160 DA pour un euro sur le marche parallele : Benkhalfa dénonce le “statu quo” sur la valeur du dinar Algérien !

Le “dinar officiel’’cede a 106 DA pour un euro et s’echange 160 DA pour un euro sur le marche parallele : Benkhalfa dénonce le “statu quo” sur la valeur du dinar Algérien !

7394581-11388967.jpgLa question de la valeur du dinar a été le thème de l’ émission ‘’L’invité du direct’’ de Radio M, qui avait accueilli Abderrahmane Benkhalfa, analyste économique et ancien délégué général de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF), qui a appelé les autorités à « reprendre la main » et ne pas se contenter de laisser la monnaie nationale dériver.

Pour Abderrahmane Benkhalfa, le « statu quo » sur la valeur du Dinar algérien qui dure depuis des années n’est pas tenable. Pour lui, l’écart croissant entre un « dinar officiel » cédé à 106 dinars pour un euro alors qu’il s’échange 160 dinar pour un euro sur le marché parallèle doit être traité.

La multiplication des marchés informels des devises – il estime qu’il y a une cinquantaine de centres ayant pignon sur rue au niveau national – est une menace pour la stabilité de l’économie du pays.

L’ancien délégué général de l’ABEF a plaidé pour une action énergique des autorités financières qui peuvent combiner entre mesures administratives et économiques.

Il a défendu l’idée d’une dévaluation de la monnaie nationale qui pourrait prendre la forme de l’instauration de taux de change multiples, un  » pour les produits de première nécessité et un autre pour le reste des importations par exemple » .

Selon le journal Reporters , le gouvernement envisagerait de se concerter avec la Banque d’Algérie afin de dévaluer le dinar pour brider les importations et de les réduire de 20 milliards de dollars. La Banque d’Algérie, indique le journal, a confirmé au gouvernement que la monnaie nationale était « surévaluée », ce qui constitue une « subvention déguisée » aux importations qui ont dépassé les 58 milliards de dollars à la fin 2014. Le gouvernement qui cherche à « casser la hausse effrénée des achats à l’extérieur » va demander à la Banque d’Algérie de changer de politique sur le dinar qui serait encore « surévalué » malgré une dépréciation de sa valeur enregistrée au cours de l’année 2014.Notons que la Banque d’Algérie avait indiqué dans un communiqué à la fin de l’année dernière que durant les 11 premiers mois de 2014 le dinar s’est déprécié par rapport à la même période de 2013, de 0,62% par rapport au dollar et de 1,56% contre l’Euro. Certaines sources confirment que le gouvernement passera, entre autres, par la Banque d’Algérie pour casser la hausse effrénée des importations et de réduire leur valeur d’au moins 20 milliards de dollars. En clair, un dinar dont la valeur se situe « au-dessus du prix de l’équilibre » devient une subvention déguisée aux importations et fait ‘’déserter’’ la production. La surévaluation du dinar a tendance, en outre, à réduire les  » les recettes en dinar de la fiscalité pétrolière ». La Banque centrale qui était jusque-là soucieuse de maitriser l’inflation a laissé « filer » la facture des importations et va devoir apporter des correctifs pour juguler l’explosion des importations et répondre aux soucis budgétaires liés à la baisse des recettes hydrocarbures.

Ismain