Le conseiller du Premier-ministre Alexandre Kateb : multiplier par cinq la valeur ajoutée des industries hors hydrocarbures, à l’horizon 2030

Le conseiller du Premier-ministre Alexandre Kateb : multiplier par cinq la valeur ajoutée des industries hors hydrocarbures, à l’horizon 2030

L’inauguration, lundi,  de la 50ème  Foire internationale d’Alger intervient dans un contexte économique marqué par la priorité aux investissements et la protection de l’économie. Recu à l’émission l’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Alexandre Kateb estime que ces investissements permettraient de multiplier par 5 la valeur ajoutée du secteur industriel. 

S’exprimant, ce dimanche, cet économiste et conseiller du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, tient en préambule à signaler que la Russie, qui est présente à cette manifestation économique en qualité d’invité d’honneur est un pays avec lesquel les échanges économiques se chiffrent à quelque 4 milliards de dollars/an.

Présenté, par ailleurs, comme l’un des rédacteurs du nouveau modèle de croissance économique, M. Kateb note que celui-ci énonce un certain nombre d’orientations et de recommandations d’une vision à moyen terme (2017-2019) centrée sur la consolidation budgétaire et la diversification économique, dont les piliers sont, dit-il, constitués par l’investissement productif.

Il signale qu’un certain nombre de dispositifs ont déjà été mis en place pour soutenir cet investissement et le rendre plus attractif, aussi bien auprès des opérateurs nationaux qu’internationaux, « avec un mot d’ordre clé » qui est celui des relations de partenariat entre entreprises publiques et privées et entreprises nationales et internationales.

Relevant la faiblesse de l’industrie hors hydrocarbure, notamment celle manufacturière, dont il indique qu’elle pèse 5% du produit intérieur brut, à peine 10 milliards de dollars de chiffre d’affaires, l’invité insiste sur la nécessité de la développer, pour qu’à l’horizon 2030 il puisse être possible de multiplier par cinq le volume de sa valeur ajoutée.

Pour atteindre cet objectif il propose de ne pas miser sur la seule industrie lourde mais également sur les la transformation des ressources naturelles, les mines en particulier, « un secteur longtemps négligé », où existe un potentiel important et sous exploité, notamment dans les phosphates et les métaux précieux et industriels.

Parmi les secteurs d’importance dans lesquels l’Algérie devrait fortement s’investir, M. Kateb cite égalerment les industries mécaniques et électroniques « qui ont une part de technologie intégrée beaucoup plus importante ».

Parmi les autres volets pouvant grandement contribuer à l’essor économique, il relève le rôle du bâtiment, dont il considère qu’il pourrait capter des marchés en Afrique, en Libye particulièrement, pour contribuer à reconstruire ce pays, mais aussi la multiplication des plateformes de sous-traitance avec l’aide de petites PME, vers lesquelles, selon lui, pourraient être réorientés des candidats aux soutiens de l’Ansej et de l’Anjem.