L’Algérie mène-t-elle une campagne pour protéger l’Afrique contre Israël?

L’Algérie mène-t-elle une campagne pour protéger l’Afrique contre Israël?

2014-leaders_africains_dr_686082318.jpgL’Algérie mène une campagne diplomatique et des consultations en vue de convaincre les Etats africains de refuser le poste d’observateur à Israël au sein de l’Union africaine (UA).

Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou a annoncé, il y a quelques jours, que certains dirigeants africains auraient donné leur accord de principe pour qu’Israël  ait le poste d’observateur au sein des institutions africaines. Une position qui constitue un pas important et un acquis, selon lui.

Les travaux de la 29ème session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA) se sont ouverts mercredi à Kigali (Rwanda) en attendant le lancement officiel des travaux du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union prévu dimanche prochain. Un sommet sur fond de polémique après l’annonce par Israël son intention d’obtenir le poste d’observateur dans les instances africaines.

N’allant pas avec le dos de la cuillère, les autorités algériennes ont réitéré par la voix du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, leur position constante sur le sujet en affirmant le soutien absolu à la question palestinienne. Une attitude que partagent bon nombre d’Etats africains et arabes qui s’opposent à l’idée de voir Israël représenté au sein institutions du continent africain.

Dans le même sillage, il n’est pas exclu de voir l’Algérie mener des consultations avec d’autres pays africains en vue de rejeter la demande d’Israël, sachant que de grandes nations du continent, à l’image du Nigeria, l’Afrique du Sud, y compris le Soudan sont sur la même longueur d’onde.

Pour  Ibrahim Ghendour, le chef de la diplomatie soudanaise, la demande de certains pays africains en faveur d’adhésion d’Israël à l’UA n’est pas envisageable juridiquement, compte tenu des accords de création de cette organisation devenue une Union à l’issue du sommet de Syrte en Libye qui n’autorisent pas  l’adhésion des membres en dehors du continent africain.

Ainsi, Israël compte sur l’appui de certains gouvernements africains qui se seraient engagés de le soutenir en tant que membre observateur auprès de l’UA. Il s’agit des gouvernements d’Ethiopie, de Kenya, Rwanda, le Sud Soudan, la Zambie et le Malawi.

A ce propos, le premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn a souligné lors d’une conférence de presse qu’il a animée conjointement avec Netanyahou qu’« Israël travaille très dur dans plusieurs pays africains », estimant qu’« il n’y a aucune raison de lui dénier le statut d’observateur».

L’Algérie devrait également participer aux travaux du 27e sommet arabe qui se tiendra à Nouakchott (Mauritanie) les 25 et 26 juillet prochains. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika sera représenté par le président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah.