L’Algérie a toujours pris position contre les agressions et l’ingérence dans les affaires de pays souverains

L’Algérie a toujours pris position contre les agressions et l’ingérence dans les affaires de pays souverains

L’Algérie « a de tout temps pris position contre les agressions et l’ingérence de certains pays dans les affaires de pays souverains » a souligné, jeudi à Oran, le Pr. Madjid Benchikh, de l’Université de Cergy-Pontoise (France), dans le cadre de la journée d’étude intitulée « l’Etat de droit en Algérie », organisée par le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC).

Présentant une communication sur le thème « Quelques aspects du principe de non intervention appliqué par l’Algérie », le Pr. Benchikh a souligné que l’Algérie a toujours considéré que tout ce qui constitue une ingérence est condamné par le droit international, rappelant que l’Algérie a de tout temps pris position contre les agressions et l’ingérence de certains pays dans les affaires de pays souverains.

Le communicant, qui a intervenu dans le cadre de cette rencontre, organisée en hommage au Pr Ahmed Mahiou, sommité du droit à l’échelle nationale et internationale, a souligné que le principe d’ingérence et d’intervention de pays sur les territoires d’autres pays est un principe établi, mais qui a fait l’objet de luttes intenses au sein même de l’ONU, notamment en ce qui concerne « l’inadmissibilité de l’intervention dans les affaires internes des Etats ».

« L’Algérie a toujours déclaré qu’elle appliquait rigoureusement ce principe » a-t-il souligné rappelant que « l’Algérie n’a jamais dérogé à sa règle, même en cas d’interventions décidées par l’ONU, préférant user de moyens diplomatiques pour le règlement de certains conflits en Afrique ou ailleurs, comme cela a été le cas au Mali ».

Plusieurs autres communications ont été animées par les participants, notamment sur « le système de dualité de juridiction en Algérie et la nécessité de l’instauration d’un Etat de droit », « droit, contre droit et non droit dans le champ normatif algérien », entre autres.

Tous les intervenants ont loué les qualités du Pr. Ahmed Mahiou, toujours actif à 80 ans, même retraité, et sont revenus longuement sur ces recherches et sa brillante carrière.

Ahmed Mahiou a eu une riche carrière professionnelle et universitaire. Juge ad-hoc à la Cour Internationale de Justice de La Haye depuis 2002, il a été également directeur de l’Institut de recherches et d’études sur le Monde arabe et musulman (Iremam), (1992-1997), en Aix-en-Provence (France).

Expert des Nations Unies sur la question des droits de l’homme, il a également d’importants postes à l’échelle internationale. Eminent chercheur dans le domaine juridique, Ahmed Mahiou, compte à son actif plusieurs ouvrages de droit et de sciences politiques. Il a reçu plusieurs distinctions nationales et internationales.

Le Directeur du CRASC, Belkacem Benzenine, le décrit comme « un homme d’engagements et d’action, qui représente l’archétype  de l’intellectuel et universitaire algérien, objectif et persévérant ».