L’Afrique appelée à adopter de nouvelles variétés de génétique végétale pour accroître la sécurité alimentaire

L’Afrique appelée à adopter de nouvelles variétés de génétique végétale pour accroître la sécurité alimentaire

Les pays africains devraient prendre la tête dans l’adoption de nouvelles variétés génétiques de cultures pour renforcer la sécurité alimentaire et l’agriculture durable, ont déclaré mercredi des experts agricoles réunis à Kigali.

Ces experts ont lancé cet appel au cours du Forum de l’Union Africaine sur la mise en place du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour la nourriture et l’agriculture (ITPGRFA) à Kigali, capitale du Rwanda.

Le traité a été adopté par la 31ème session de la Conférence de l’Organisation pour la nourriture et l’agriculture des Nations Unies (FAO) le 3 novembre 2001, dont les objectifs sont la conservation et l’utilisation durable de toutes les ressources phytogénétiques pour la nourriture et l’agriculture et le partage juste et équitable des bénéfices liés à leur utilisation pour l’agriculture durable et la sécurité alimentaire.

Le Rwanda a organisé ce rassemblement les 19 et 20 septembre qui ouvre la voie à la 7ème session de l’Organe gouvernant de l’ITPGRFA à Kigali, prévue du 30 octobre au 3 novembre 2017.

Le rassemblement de deux jours qui a réuni les experts agricoles de toute l’Afrique et d’ailleurs avait pour but de discuter de la contribution des ressources phytogénétiques dans l’augmentation de la productivité agricole et l’autonomie alimentaire sur le continent où l’insécurité alimentaire domine.

« Dans la plupart des pays du continent, les problèmes liés à la malnutrition et au faible rendement des cultures sont les principales conséquences de l’insécurité alimentaire. Les ressources phytogénétiques et les graines résistantes peuvent permettre d’accroître les cultures et rendre les cultures existantes plus productives », a déclaré Kent Nnadozie, secrétaire de l’ITPGRFA.

Pour l’ITPGRFA, les ressources phytogénétiques sont les matières premières des nouvelles variétés de culture qui sont essentielles à la lutte de l’humanité contre la famine.

Janet Edeme, directrice intérimaire du département de l’Economie rurale et de l’Agriculture de la Commission de l’Union Africaine, a appelé les gouvernements et institutions du continent africain à assurer des environnements favorables permettant à la génétique des plantes de prospérer et de contribuer à la réduction de la pauvreté et de la famine.

« Des investissements sont nécessaires dans la recherche agricole, la biodiversité des cultures et le développement pour faire en sorte que les nouvelles graines aient un impact positif sur la productivité et améliorer les conditions de vie des agriculteurs », a-t-elle ajouté.

Pour Janet Edeme, le forum sert de plateforme permettant à l’Afrique de négocier une position commune sur la conservation de la biodiversité et l’utilisation de graines dans le cadre de l’ITPGRFA.

La famine est en hausse dans le monde : 815 millions de personnes souffraient de la faim en 2016, comparé à 777 millions en 2015, d’après un rapport de la FAO. Sur les 815 millions de personnes subissant la famine, 243 millions se trouvent en Afrique, selon ce même rapport.

Xinhua