La rupture des stocks perturbe le calendrier médical des bébés,La pénurie de vaccins s’installe dans la durée

La rupture des stocks perturbe le calendrier médical des bébés,La pénurie de vaccins s’installe dans la durée

vaccination-grippe-3871293wpqft_1350.jpgSelon le président du Syndicat des pharmaciens privés, Fayçal Abed, «c’est le manque d’approvisionnement par la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) qui est à l’origine de cette pénurie».

Cela ne date pas d’hier. Les ruptures de stocks des vaccins ainsi que les pénuries répétitives sont devenues le cauchemar des parents dans plusieurs régions. Les pénuries de médicaments que le premier responsable du secteur dément et qui frappent réellement plusieurs structures médicales mettent les nouveau-nés en danger. Depuis plusieurs semaines, plusieurs institutions hospitalières font face à une pénurie de vaccins essentiels et obligatoires pour les bébés âgés entre une semaine et trois mois. Une pénurie qui met dans le désarroi les parents qui font des pieds et des mains pour vacciner leurs nourrissons. Interrogés, quelques établissements parlent d’«insuffisance de quantités de vaccin», c’est pourquoi ils ne sont pas disponibles pour tous. Selon le président du Syndicat des pharmaciens privés, Fayçal Abed, «c’est le manque d’approvisionnement par la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) qui est à l’origine de cette pénurie». M Abed évoquera également «la mauvaise répartition des vaccins et en quantités limitées». Dans ce sens, la ville d’Alger connaît une véritable pénurie qui se conjugue avec la forte demande qu’enregistre la capitale en termes de vaccination des bébés. S’exprimant déjà sur cette perturbation qui menace la santé de milliers de bébés, le président de la Forem, le Pr Mustapha Khiati, a indiqué que «c’est le manque d’approvisionnement par la PCH qui a engendré la crise circonstancielle dans les activités médicales». Pour leur part, les parents ne savent plus à quel saint se vouer pour que la vaccination de leurs nourrissons soit faite dans les délais. Une maman ayant fait le déplacement de Réghaïa à Alger dans l’espoir de trouver un vaccin déplore : «Cela fait un mois et demi que j’ai accouché et mon bébé n’a reçu aucun vaccin». Comme cette maman, plusieurs parents recourent à leurs connaissances dans les hôpitaux afin de se procurer un vaccin. C’est d’ailleurs le cas d’un couple demeurant à Tizi Ouzou qui s’est rendu à Alger pour faire vacciner son enfant dans une clinique où travaille un de leurs proches. D’autres font le déplacement de Blida vers la capitale ou inversement. La pénurie concerne principalement le vaccin HBV contre l’hépatite B administré aux bébés au premier mois, ainsi que deux autres pour le troisième mois : DTC.Hib (Diphtérie Tétanos Coqueluche Hémophilus Influenzae b) et du VPO (poliomyélite). La perturbation et le report des dates perturbent en effet tout le calendrier vaccinal des nourrissons et met leur santé en danger. L’indisponibilité de ces vaccins en pharmacie aggrave davantage l’inquiétude des parents qui réalisent qu’en réalité «la vaccination n’est ni obligatoire ni gratuite…» à voir le parcours du combattant qu’ils font pour trouver un vaccin.

Par Yasmine Ayadi