La présidence de la FAF: L’avenir de Raouraoua en question.

La présidence de la FAF: L’avenir de Raouraoua en question.

Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, va-t-il rester à la tête du football national ? C’est la question qui taraude les esprits du peuple algérien au lendemain des piètres prestations lors des deux premières journées de la CAN 2017.

Le patron de la fédération avait promis le titre africain, partant du principe que “cette génération dorée doit gagner une coupe continentale”. Entre promesse du discours et réalité du terrain, le fossé est énorme. Preuve à l’appui : l’élimination du premier tour de la CAN 2017 ne tient qu’à un fil. Les Fennecs ne sont plus maîtres de leur destin dans cette épreuve populaire. L’objectif majeur tracé pour cette compétition va partir en fumée, du moment que le destin des Verts est entre les mains du Zimbabwe (NDLR/voir papier sur ça).

Les ambitions de cette sélection algérienne vont s’effondrer comme un château de cartes. Et dans pareille situation, plus la peine de désigner le premier fusible à sauter, à savoir le sélectionneur belge Georges Leekens comme seul responsable de cette mascarade. Disons-le tout de go : le président de la FAF Mohamed Raouraoua a une grande responsabilité dans cette histoire, dans la mesure où il assume pleinement les erreurs de casting “commises”, s’avérant souvent fatales.

Le premier grief retenu contre lui n’est autre que la gestion du dossier Halilhodzic. Ce dernier avait fait ses adieux lors du Mondial brésilien, au terme d’une rencontre héroïque devant la machine allemande, devenue championne du monde. La question était tranchée depuis belle lurette, avant-même l’entame de la Coupe du monde. La FAF s’était résignée à l’idée de prolonger le contrat du Bosnien en raison de ses relations “difficiles” avec le président de la FAF et son entourage.

Et le nom du remplaçant du coach Vahid était connu à l’avance avant même le tournoi mondial (Gourcuff), soulevant ainsi le courroux du peuple algérien. Du sommet de l’État jusqu’au dernier Algérien, tout le monde exigeait le maintien de Halilhodzic, c’est devenu même une priorité nationale, en vain. S’ensuivra la nomination officielle de Gourcuff.

Malade, le patron de la FAF évacué à Paris le jour du match

Le Français débarque à Alger avec la ferme ambition de travailler dans la continuité, mais le technicien français va finir par jeter l’éponge. “Quand j’y suis allé, c’était pour m’occuper de l’équipe nationale, j’ai donc mené un travail sur la formation en général et celle spécifique des cadres qui est restée dans les tiroirs. Tout ce volet sur la formation ne s’est pas mis en place. Il y avait des paramètres qui ne permettaient pas de le mettre en place sur les plans technique et politique”, avait-il expliqué.

À vrai dire, Gourcuff n’était plus en odeur de sainteté avec la haute instance fédérale en raison des points de vue divergents sur certains points. Son successeur sera annoncé quelques mois plus tard, au lendemain du tirage au sort de la CAN 2017. Raouraoua sort de son calepin le nom de Rajevac. Le Serbe était connu pour sa performance avec le Ghana lors du Mondial 2010. Sitôt arrivé, sitôt viré. La lune de miel durera deux mois. Au lendemain du nul face au Cameroun, le vestiaire de l’EN exige le départ du Serbe.

Raouraoua cède au chantage et “remercie” Rajevac qui, officiellement, avait déposé sa démission en raison de ses désaccords avec les joueurs. Dès lors, on s’attendait à la venue d’un grand sélectionneur. Personne n’aurait imaginé le retour de Leekens, qui va concéder une lourde défaite face au Nigeria lors des éliminatoires du Mondial 2018.

Résultat des courses : l’EN est devenue une équipe quelconque, une sélection sans âme, proche d’une élimination au premier tour de la CAN 2017 et du Mondial 2018. La vitrine de la FAF, à savoir le Club Algérie, vient de se fissurer. Et le président de la FAF se trouve dans une position “inconfortable” pour continuer sa mission. D’autant que son état de santé actuel risque de précipiter son départ.

Une fois n’est pas coutume, le premier responsable du football était porté aux abonnés absents avant-hier au stade de Franceville. Au moment du match, il se trouvait dans la capitale gabonaise, Libreville. Il aurait suivi ladite rencontre à partir de l’hôtel Radisson Blue avant d’embarquer tard dans la soirée à destination de Paris pour un contrôle médical urgent.