La liste aurait été remise à l’ambassade d’Algérie à Damas: 300 Algériens tués en Syrie

La liste aurait été remise à l’ambassade d’Algérie à Damas: 300 Algériens tués en Syrie

Par ailleurs, les services de sécurité sont sur les traces de 100 salafistes.

Le représentant du ministère public près le tribunal criminel de la cour d’Alger a indiqué que 300 Algériens ont été tués par les forces de l’armée syrienne. La même source a précisé que la liste nominative de ces terroristes a été remise à l’ambassade d’Algérie à Damas. Cette déclaration a été faite lors de la plaidoirie du représentant du ministère public dans le cadre d’une affaire liée au terrorisme impliquant huit accusés.

Selon le président du Centre des études stratégiques, sécuritaires et militaires sur la Syrie, Fahd Al Masri, il y a environ 800 Algériens qui ont été enrôlés dans les rangs de Daesh et les autres mouvements djihadistes en Syrie et en Irak. Al Masri précise que les combattants d’origine algérienne étaient venus de France ou d’Europe en général.

Plus précis encore, le responsable syrien avance une cartographie des Algériens engagés en Syrie. Ils ont été d’abord concentrés dans les provinces d’Alep, d’Idleb et quelques régions littorales où se trouvaient des djihadistes caucasiens, libyens et des combattants des pays de l’Europe de l’Est.

Ces terroristes algériens ont rejoint la Syrie via la Libye et la Turquie grâce à des réseaux bien ancrés dans la région. Par ailleurs, les services de sécurité sont sur les traces de 100 islamistes salafistes qui ont disparu des radars depuis ces dernières semaines. On croit savoir que parmi eux, il y a 14 filles dont trois d’entres elles auraient lié des relations avec des cellules djihadistes en Libye.

Selon nos sources l’enquête des services de sécurité concerne au moins 22 wilayas où sont supposés activer ces salafistes et exercer leur prosélytisme Pour autant l’Algérie n’est pas un réservoir de terroristes pour l’organisation Daesh comme le sont de nombreux pays européens et maghrébins. Cette organisation criminelle a réussi à recruter près de 3 000 Tunisiens, 1 500 recrues marocaines et (seulement) quelques centaines d’Algériens. Selon Irin, réseau mondial d’information spécialisé dans la couverture des crises humanitaires, l’organisation djihadiste Etat islamique peine à recruter et à s’implanter en Algérie.