Les Anglais se donnent encore trois mois pour réfléchir. Mais d’ici l’automne, le gouvernement britannique pourrait dérembourser l’homéopathie. Le National Health Service veut faire des économies.
L’homéopathie est sur la sellette outre-Manche. Un rapport du National Health Service (NHS), publié le 21 juillet 2017, demande que les petits granules ne soient plus pris en charge par la collectivité, ainsi que des préparations à base de plantes, les oméga-3, ou encore des compléments alimentaires.
Dans des propos rapportés par le Quotidien du médecin, Simon Stevens, le directeur général du NHS, estime que l’homéopathie est « au mieux un placebo et un mésusage des fonds limités du NHS qui pourraient être mieux employés sur des traitements qui fonctionnent ». Les dépenses annuelles représentent 92.412 livres.
Les autorités britanniques se donnent, néanmoins, un délai de réflexion jusqu’en octobre, avant de prendre une décision définitive.
Un enjeu économique en France
En France, l’homéopathie est beaucoup plus prisée qu’en Angleterre et représente un enjeu économique important. Selon le Leem (Les entreprises du médicament), 56 % des Français ont recours à l’homéopathie, dont 36 % de manière régulière. Les ventes de granules ont représenté 100 millions d’euros en 2013.
En France, l’homéopathie est remboursée à 30 %. Il faut dire que, toujours selon le Leem, 100 % des médicaments homéopathiques vendus en France sont « conçus sur le territoire national », le laboratoire Boiron étant leader mondial en la matière.