La crise s’invite dans les stades du championnat français: Ligue 1 rattrapée par le mouvement des “Gilets jaunes”

La crise s’invite dans les stades du championnat français: Ligue 1 rattrapée par le mouvement des “Gilets jaunes”

La crise des «Gilets jaunes» s’invite dans les stades du championnat de France, après le report des rencontres de samedi entre Paris et Montpellier, et Toulouse et Lyon, demandé par les autorités et annoncé mardi par la Ligue de football professionnel (LFP). Dans ses deux communiqués successifs, la LFP n’a pas livré le motif des reports. Mais la décision a été prise «à la demande de la préfecture de police» pour PSG-Montpellier et «de la Préfecture de Haute-Garonne» pour Toulouse-Lyon, a-t-elle pris soin de préciser. Paris a été le cadre samedi dernier de multiples incidents liés aux manifestations des «Gilets jaunes», et des appels à une quatrième journée de protestation samedi prochain dans la capitale circulent.

«Afin de pouvoir mobiliser l’ensemble des forces à sa disposition sur les services d’ordre en lien direct avec les éventuelles manifestations revendicatives qui se dérouleront sur Paris le samedi 8 décembre, la préfecture de Police a obtenu, avec le plein accord de la Ligue de football professionnel et du club du PSG, le report de la rencontre prévue initialement ce samedi à 16h au Parc des Princes entre les équipes du PSG et de Montpellier HSC», a indiqué à l’AFP la préfecture de police de la capitale mardi soir. Arc de Triomphe tagué et saccagé, grilles du jardin des Tuileries arrachées, véhicules incendiés, magasins pillés… Les violences du week-end dernier ont également largement concerné le XVIe arrondissement, celui du Parc des Princes. Des échauffourées ont aussi eu lieu à Toulouse, où un manifestant a été grièvement blessé samedi par un tir de flash-ball, selon les pompiers.

Jusqu’à présent, le football français avait été relativement épargné par la crise sociale qui agite le pays depuis plusieurs semaines. Seul événement notable: le bus du FC Nantes a été immobilisé par des «Gilets jaunes», dans la nuit de vendredi à samedi, alors que les joueurs et le staff des Canaris se dirigeaient vers l’aéroport d’Andrézieux-Bouthéon (Loire) après un match perdu à Saint-Étienne (3-0). Dans les stades français, des marques de soutien aux «Gilets jaunes» ont parfois été aperçues, comme au Vélodrome où le groupe de supporters marseillais des South Winners a déployé une banderole «Winners avec le peuple», dimanche lors de la réception de Reims. Mais la tenue de rencontres, du moins au niveau national, n’avait pas été remise en cause avant mardi.