La crise du lait en sachet persiste

La crise du lait en sachet persiste

1082-19-1.JPGLa production du lait cru dans la wilaya de Tizi Ouzou est en progression au moment où cette même wilaya accuse une pénurie de lait en sachet. Une situation paradoxale pour laquelle il faudra trouver des réponses, a recommandé Rachid Benaïssa, ministre de l’Agriculture.

Intervenant hier lors de la réunion d’évaluation des contrats de performance du renouveau agricole et rural, il a relevé l’amélioration de l’évaluation mais a avoué que les résultats dans certaines filières ne correspondent pas à la réalité. En plus clair, il a expliqué que la production de lait cru a augmenté parallèlement à la hausse des importations de la poudre de lait en 2010.

Tout en refusant de se baser sur des «informations erronés», Rachid Benaïssa a invité le Comité interprofessionnel du lait à concilier entre les intervenants de la filière et a même donné son accord pour la création de syndicat de filières.

Dans son intervention, M. Abdelghafour, directeur central au ministère, a relevé que la production laitière a connu une nette progression entre 2005 et 2010, passant de 200,8 millions de litres à 290 millions de litres. Sept wilayas dont Sétif, Tizi Ouzou et Blida représentent à elles seules 55% de la collecte nationale au moment où 37 wilayas ont dépassé leur objectif de production.

Le ministre a appelé, par la même occasion, les transformateurs à opter pour la production du lait en sachet à base de lait cru uniquement afin de pouvoir bénéficier de la hausse de la prime d’intégration qui passera de 4 à7,5 DA par litre.

D’autres formes de soutien seront également décidées notamment pour ce qui a trait à la santé du cheptel et à l’aliment du bétail.

Selon une source sûre du ministère, la crise du lait que connaissent plusieurs wilayas du pays est provoquée par une quinzaine de transformateurs qui veulent imposer le maintien des quotas actuels.

La réduction de 30% des quotas, qui est encore en discussion au niveau du Comité interprofessionnel du lait, n’arrange pas ces entreprises qui ont pris l’habitude de détourner 50% de leurs quotas de poudre, dont le prix est soutenu par l’Etat,

vers la production de produits laitiers comme les fromages et les yaourts. La régression des quotas signifie simplement une baisse des revenus de ces entreprises, a expliqué la même source.

La crise du lait persiste dans plusieurs régions du pays, où les citoyens ont du mal à s’approvisionner en lait en sachet dont le prix est subventionné par l’Etat.

K. S.