les Hommes d’affaires et surtout les pèlerins sont les premières «victimes» algériennes de ce nouveau conflit arabe, ce qui a provoqué une véritable pagaille au niveau de l’aéroport international d’Alger.
Depuis trois jours, c’est la pagaille à l’aéroport international d’Alger, Houari Boumediene! En effet, après la crise diplomatique qui a éclaté au Moyen-Orient, tous les vols en partance de l’un de ces quatre pays: Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Bahreïn et Égypte vers le Qatar et vice versa ont été annulés. Que fait l’aéroport d’Alger dans tout cela? Eh bien tout simplement beaucoup de nos concitoyens choisissent Qatar Airways pour se rendre au Moyen-Orient, du fait de la disponibilité des vols, de la qualité de service mais aussi des prix compétitifs. Ils vont soit directement à Doha ou font escale dans ce «hub» pour rejoindre la destination finale.
Pas de vol, cette crise arrive au moment où les vols affichent pratiquement tous complet du fait que c’est la période propice pour le pèlerinage de la «Omra», considéré durant le mois sacré comme étant presque l’équivalent d’un «Hadj», qui a lieu comme tout le monde le sait en…Arabie saoudite. Lundi dernier, donc tous les passagers à destination de La Mecque se sont vu refoulés. Ce qui a provoqué une véritable panique chez ces futures pèlerins qui voient le rêve de toute une vie être remis en cause en fonction d’une crise qui ne les concernent ni de près ni de loin.
Les réactions ne se sont pas fait attendre, le «desk» de Qatar Airways a été de suite pris d’assaut. En colère, les passagers se sont mis à crier et à demander une solution rapide et immédiate.
Le pauvre préposé au guichet s’est de suite retrouvé débordé. Il a dû demandé l’intervention des services de sécurité pour remettre quelque peu de l’ordre. Qatar Airways a indiqué aux clients affectés par la suspension des vols qu’ils pouvaient soit se faire rembourser leurs billets soit réserver des places vers d’autres destinations.
La majorité a bien évidemment choisi de se faire transférer vers un autre vol, à savoir entre la Tunisair et surtout la Turkish Airlines, dont le vol était programmé à minuit.Cela alors que ces pèlerins, dont beaucoup sont venus de l’intérieur du pays, étaient à l’aéroport avant midi, sans oublier les effets du jeûne! «Mais pourvu que l’on ait la chance de partir», a confié la majorité de ces pèlerins, qui sont pour la plupart d’un certain âge. Leurs appréhensions n’étaient pas fausses puisque les vols de ces compagnies étaient déjà complets, beaucoup sont restés sur place! Car en plus des pèlerins il faut compter quelques hommes d’affaires qui devaient se rendre à Dubaï via Doha. Ils devaient donc tous passer la nuit sur place dans l’espoir du lendemain (hier, ndlr). Mais cela était sans compter sur les vols vers les mêmes destinations qui étaient prévus le lendemain.
Et rebelote, la liste d’attente s’est encore plus élargie, la panique est devenue de plus en plus grande et les nerfs acommencent à lâcher! Désemparés, beaucoup couvent une colère noire sous la chaleur suffocante qui frappe le pays ces derniers jours. Le moindre petit écart et c’est la bagarre assurée. Surtout quand il y a des petits «malins» qui viennent griller la politesse en essayant de doubler tout le monde dans ces queues qui ne bougent pas pendant des heures. Nous assistons même des rixes entre pèlerins, voire de véritables…pugilats. La situation ne risque pas de s’améliorer puisque cette énième crise du Golfe ne cesse d’enfler. D’autres perturbations sont à prévoir les prochains jours jusqu’à ce que «les Arabes se mettent d’accord pour ne pas se mettre d’accord»…
