“La calligraphie entre tradition et modernité” thème d’une exposition à Oran

“La calligraphie entre tradition et modernité” thème d’une exposition à Oran

1ee8497dae27f8c285032db68d9a7798_L.jpgORAN – L’artiste-peintre Mahmoud Taleb et le calligraphe Noureddine Kour ont organisé, samedi soir, une exposition commune basée essentiellement sur la calligraphie intitulée « La calligraphie entre tradition et modernité ».

L’exposition se tient dans la nouvelle galerie d’Art, ouverte dernièrement par Mahmoud Taleb. Elle réunit 68 œuvres soigneusement choisies pour la circonstance.

« L’objectif de cette exposition est de montrer au public deux styles différents de la calligraphie arabe mais qui se rejoignent. Ils expriment une certaine idée du soufisme à travers la calligraphie », indique Mahmoud Taleb.

Ce dernier a réussi à « construire » son propre style. Dans ses œuvres de calligraphie, il combine dans une seule œuvre peinture et sculpture, bas-reliefs et gravures, usant de nouveaux procédés, techniques et matériaux.

Dans ses calligraphies, il se veut « libre », le tout se traduit par des formes caractéristiques qu’il donne aux lettres arabes, aux mots et aux sourates du saint Coran.

Pour sa part, Kour Noureddine, calligraphe connu sur les plans national et international, sort des sentiers battus de la calligraphie arabe classique, du noir et blanc et or. Son style, appelé « lettrisme » use de couleurs pastel et d’éléments décoratifs appartenant à la culture arabo-islamique, dans un esprit moderne et novateur.

D’ailleurs, les styles des deux artistes, apparemment différents, se complètent par leurs innovations et leur modernisme.

« Les lettres arabes, dans leurs formes particulières, se caractérisent par une certaine souplesse. On peut facilement produire de la calligraphie classique, de la peinture, voire de la sculpture, notamment des bas-reliefs et mêmes des œuvres physiquement monumentales. Cette caractéristique rend possible des œuvres innovantes », indique Noureddine Kour.

L’artiste a débuté sa carrière vers la fin des années 1970 et organisé sa première exposition au sein de l’ancien syndicat d’initiative du tourisme d’Oran.

L’an dernier, il a remporté le 4ème prix au festival mondial de calligraphie, notamment sur le « lettrisme ».

Taleb Mahmoud, de son côté, n’est pas un inconnu. Ses œuvres, notamment des fresques, sont exposées dans le monde entier.

L’exposition, organisée par les deux artistes, illustre parfaitement l’association positive de deux artistes qui, quelque soient leurs différences, se rejoignent dans un objectif commun, celui de promouvoir l’Art et de donner à la calligraphie arabe ses lettres de noblesse.