JSK/ IZRI«Hannachi a livré la JSK à des voyous et a trahi l’héritage séculaire de ses illustres prédécesseurs »

JSK/ IZRI«Hannachi a livré la JSK à des voyous et a trahi l’héritage séculaire de ses illustres prédécesseurs »

Hannachi20052012.jpgA l’instar des anciens joueurs qui ont eu l’occasion de s’exprimer à travers les différents médias, l’ex-gardien de but de la JSK, Lyès Izri, ne pouvait pas rester insensible à la situation que traverse le club kabyle.

Dans une lettre adressée à notre rédaction, celui qui avait occupé à une certaines période le poste d’entraîneur des gardiens de but de la JSK, a souhaité donner son point de vue : «Le club dont vous avez le privilège et l’immense honneur de porter les couleurs vit la période la plus difficile de son existence. A tel point que si vous ne vous donnez pas à fond, il risque de connaître une relégation inédite et aux conséquences fâcheuses. Cela nous est impensable. Cette lettre nous l’avons voulue pour vous interpeller et pour vous dire notre désarroi de voir ce club que nous chérissons au plus haut point dans une telle posture. Cette situation, conséquente à une mauvaise gestion à tous les niveaux, nous la vivons tel un drame. Jamais nous n’avons pensé qu’un jour nous assisterions à la déliquescence de ce porte-flambeau de notre identité.»

«Le président a trahi l’héritage séculaire de ses illustres prédécesseurs»

«Si l’esprit sportif qui nous a été inculqué par nos éducateurs nous oblige à accepter les défaites comme nous avons célébré les victoires, force est de constater que cette situation va bien au-delà des résultats sportifs. Ce climat malsain qui entoure le club depuis plus de dix ans, est en train de le tuer. Cela ne peut plus durer. La responsabilité du président de club est entièrement engagée. Il a tout simplement trahi l’héritage séculaire de ses illustres prédécesseurs. La JSK est bien plus qu’un club, c’est une part entière de l’identité de toute une population, de toute une région.»

«Depuis 2003, par on ne sait quel aveuglement, Hannachi a fourvoyé l’âme pure et noble du club»

«Toutes les personnes qui se sont succédé à sa tête n’ont eu pour objectif, au-delà des titres et palmarès, que d’en faire un club d’honneur. Un club qui porte les aspirations identitaires de toute une région. Et ils ont très bien fait cela. Si bien que cela a permis à M. Hannachi de récolter, non sans un certain mérite, les fruits de ce travail titanesque durant les 10 premières années de son mandat. Mais depuis 2003, par on ne sait quel aveuglement, il a fourvoyé l’âme pure et noble du club. Il l’a livré à des voyous et à des gens sans aucun lien ni avec le football ni avec le sport, et encore moins avec la Kabylie.»

«Les Ouakli, Hadj Arezki, Abtouche, les Khalef et Benkaci doivent se retourner dans leurs tombes»

«Cette même Kabylie, qui, aujourd’hui, ne se reconnaît plus dans son club et s’en sent orpheline. Un club qui était cité en exemple, dont la notoriété dépasse largement le cadre national (élu 9e meilleur club de tous les temps en Afrique par la CAF) est devenu la risée du monde sportif algérien. Le président en est arrivé à accuser ses propres joueurs de fraude. On assiste à des cas d’indiscipline jamais vus de toute l’histoire du club. Les Ouakli, Hadj Arezki, Abtouche, les Khalef et Benkaci doivent se retourner dans leurs tombes. Eux qui ont donné leur vie pour le rayonnement de la JSK et pour en faire un club professionnel bien avant l’heure.»

«Vous joueurs, ne badinez pas avec notre honneur. Soyez des Hommes»

«Votre responsabilité, vous joueurs, est aussi engagée. Il vous appartient de prendre les choses en main. Pour la plupart d’entre vous, vous n’êtes pas issus de la région, mais vous avez pu mesurer l’amour démesuré que cette région, que cette population qui vous a accueillis à bras ouverts, voue à ce club. Ce club, c’est nous et nous sommes ce club. La Kabylie exige que vous fassiez tout pour empêcher la relégation de son club. Les Kabyles exigent de vous un engagement sans faille pour ce qui reste de ce championnat. L’amour de ce club coule dans nos veines, tel le sang qui coule dans les vôtres. Ne badinez pas avec notre honneur. Soyez des Hommes, tel que vos prédécesseurs l’ont été. La Kabylie reprendra son club, que Dieu nous en soit témoin». Et pour terminer sa lettre, Lyès Izri la terminera avec cette phrase si signifi cative pour les Kabyles : «Assa Azeka, JSK thela thela !!!»