Importation de vaccins antigrippaux : 2 millions de doses supplémentaires

Importation de vaccins antigrippaux : 2 millions de doses supplémentaires

Les spécialistes dans le domaine de la vaccination ont fortement insisté sur l’importance de la pérennité de cette campagne pour les enfants notamment.

Dans le but de renforcer davantage la protection des personnes vulnérables, quelque 2500 000 doses supplémentaires de vaccins antigrippaux, seront importées au mois d’octobre prochain. C’est ce qu’a indiqué hier à Alger, le directeur général de l’Institut national de santé publique (Insp). «Nous avons à ce titre, lancé un appel d’offres pour l’acquisition de cette quantité de vaccins prochainement», a-t-il indiqué en marge d’une journée d’information des journalistes sur la vaccination. Il a encore fait savoir que «30.000 doses sont destinées exclusivement pour la vaccination des pèlerins».

Par ailleurs, les spécialistes dans le domaine de la vaccination ont fortement insisté sur l’importance de la pérennité de cette activité pour les enfants notamment. Ils ont fait part de la baisse de la couverture vaccinale durant ces dernières années, qui a beaucoup contribué à l’apparition d’épidémies, à l’instar de la rougeole qui a refait surface cette année. Selon Abdellatif Bensenouci du CHU de Béni Messous, ce regain d’activité est en grande partie «la conséquence des rumeurs qui ont engendré des hésitations au sein de la population.» Insistant sur les efforts consentis par l’Algérie post-indépendance dans ce créneau, il déplore le fait que des gens qui sont loin de maîtriser le sujet, diffusent des nouvelles aussi fumeuses les unes que les autres sur les «effets réels» du vaccin, et viennent ainsi ruiner des années de travail. Il a tenu à faire remarquer que depuis la mise en place d’un calendrier de vaccination bien défini en Algérie, le taux de décès a été très fortement réduit, tandis que celui de l’espérance de vie a très clairement augmenté. Vantant les mérites de la vaccination, il dira que bien des maladies ont été éradiquées grâce à cela. Abdellatif Bensenouci a par ailleurs constaté qu’aujourd’hui il y a clairement un relâchement dans la gestion en la matière. Dans ce sens, il a précisé qu’il a suffi qu’il y ait deux décès en 2016, pour que les gens perdent confiance. Il a expliqué que cela est normal, du fait que dès qu’il y a un groupe ou une communauté qui refuse de se faire vacciner, de graves répercussions apparaissent instantanément. Il a encore soulevé le fait que la responsabilité doit également être imputé au ministère de la Santé dont la communication est visiblement inefficace. Pour sa part, le docteur Haddache, de l’Institut national de santé publique a tenu à souligner que quel que soit le niveau de couverture vaccinale, personne n’est totalement épargné. Il a en outre établi que le taux de couverture n’a de cesse de baisser durant ces cinq dernières années. Il a avancé à ce propos l’argument qu’«en 2016, près de 343 cas de rougeole ont été recensés contre 11.000 durant l’année en cours.» C’est pourquoi il estime qu’il est impératif d’intensifier l’action en faveur de la vaccination.