Il s’est exprimé hier à l’université d’été de l’UGEA: Ouyahia évite les dossiers chauds

Il s’est exprimé hier à l’université d’été de l’UGEA: Ouyahia évite les dossiers chauds

d-ouyahia-evite-les-dossiers-chauds-56022.jpgL’université d’été de l’Union générale des étudiants algériens (UGEA) a été la tribune, hier samedi, du secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, pour livrer ses messages aux étudiants, venus très nombreux de plusieurs wilayas du pays à Oran.

Ainsi, le patron du RND, accompagné du ministre de la Formation professionnelle et celui des Moudjahidine, ainsi que des élus de son parti, fera un rappel historique sur les combats et les sacrifices du peuple algérien et celui des moudjahidine, les aînés de la jeunesse. “Nous devons retourner à l’histoire pour comprendre le prix de l’indépendance. Je vous rappellerai les efforts de l’Algérie indépendante que ce soit dans l’éducation alors que certains disent que le pays n’a rien fait pour eux”, dira-t-il, évoquant les écoles et les universités qu’il a fallu construire, précisant à l’attention de l’assistance que “le pouvoir colonial n’a rien laissé derrière lui. Il faut être fier de ce qui a été accompli, et pour la jeunesse, le défi c’est l’avenir”.

Restant dans l’évocation des difficultés sociales traversées par

l’Algérie, que ce soit dans les années 1980 et 1990 jusqu’à nos jours, Ouyahia dira aussi que “l’Algérie s’est construite à partir du volontariat. Quand je regarde l’histoire, vous mesurez mieux que cette période d’aujourd’hui, qui est la vôtre, est la meilleure”, attribuant aussi cela à la politique de concorde civile du président Bouteflika. Plus loin, le SG du RND demandera aux jeunes de travailler plus car c’est là où réside le défi de l’avenir. “La justice sociale que certains demandent s’obtient par le travail et la modernité”, dira-t-il, laissant entendre que les jeunes étudiants se doivent de prendre à leur compte la nécessité de poursuivre des réformes sur le plan économique. À ce stade de son intervention, le chef de cabinet de la Présidence abordera justement la situation économique, affirmant à son tour que viendra en effet un moment où les recettes du pays ne suffiront plus d’où, indiquera-t-il, la nécessité de casser les tabous et d’aller vers des réformes profondes. “C’est à vous les jeunes de savoir mettre en valeur les atouts face aux enjeux des mutations, chaque civilisation a connu sa renaissance”.

Il se félicitera encore que l’Algérie n’ait pas opté pour des placements dans les fonds souverains, ce qui aurait hypothéqué les capacités financières du pays suite à la crise mondiale. Sur le plan politique, c’est un Ouyahia presque rassembleur qui est apparu, ne laissant pas de place aux attaques personnelles, n’égratignant qu’un chef de parti, sans le nommer, qui parle “des fuites des capitaux mais qui reste silencieux sur l’import-export” et les conséquences pour les industries locales.

Pour Ouyahia, si le pays a en effet des dizaines “de partis politiques, il n’y a qu’une nation”. La séance inaugurale de cette université d’été s’achèvera sur quelques questions posées par des étudiants, tous cadres de l’UGEA, et qui abonderont dans le discours du patron du RND.