Les premiers éléments organiques et biologiques recueillis sur le site du crash de l’avion de la compagnie espagnole Swift Air affrété par Air Algérie sont parvenus en France aux fins d’identification, ont indiqué aujourd’hui le Quai d’Orsay et le secrétariat d’État français aux Transports.
Il s’agit de « la première étape de la procédure nécessaire à l’identification des restes des victimes françaises et étrangères, conformément à l’accord intervenu entre les autorités maliennes, algériennes et françaises et avec l’assentiment des autres pays concernés », ajoute le communiqué conjoint des deux ministères.
Il a été convenu selon cet accord signé hier entre le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et ses homologues français et malien, respectivement Laurent Fabius et Abdoulaye Diop, que le Mali « a souhaité l’assistance des services français compétents pour procéder à l’analyse des enregistreurs de vol et des débris de l’aéronef et à l’identification des restes humains des passagers du vol AH 5017 ».
Tous les échantillons prélevés en collaboration avec les équipes d’experts des différents pays feront l’objet d’analyse « dans des infrastructures médico-légales françaises avec une participation effective et substantielle d’experts de police scientifique algériens et d’autres pays concernés », selon les termes de l’accord.
« Les dépouilles des victimes une fois identifiées, chaque pays concerné procèdera au rapatriement des restes mortels de ses ressortissants », en vertu de cet accord dans lequel a été convenu que toutes les procédures se dérouleront en étroite concertation et coopération entre les autorités et les services compétents des pays concernés et que l’identification et le rapatriement des victimes se feront dans le respect des traditions culturelles et religieuses des parties concernées.
« Aucun corps n’a encore été identifié », a déclaré hier durant la journée le directeur de la Police judiciaire, Abdelkader Kara Bouhadba qui a tenu à mettre en évidence, lors d’une conférence de presse, la « complexité de la tâche qui incombe aux experts chargés d’identifier, dans les plus brefs délais, les victimes du crash » due à « l’ampleur de la catastrophe, d’autant que les corps sont profondément fragmentés ».
L’avion de la compagnie espagnole Swift Air affrété par Air Algérie s’est crashé jeudi dernier dans le nord du Mali avec à son bord 116 passagers, dont six Algériens qui ont tous péri.
Hamid.M