Nouvelle mode pour certains, l’huile de noix de coco est employée depuis très longtemps dans les régions exotiques pour ses propriétés culinaires, mais aussi pour des vertus santé.
Issue de la noix de coco, cette huile est composée à 100% de lipides, mais pas n’importe lesquels : ce sont majoritairement des acides gras saturés, longtemps accusés d’être les pires lipides qui soient pour notre santé. Cette accusation est tempérée par certains et dans tous les cas, nous avons besoin de tous les types d’acides gras qui existent, l’important étant de diversifier et de proscrire les excès dans un sens ou dans un autre. Toujours est-il que les acides gras saturés de l’huile de coco ont la particularité d’être essentiellement des triglycérides à chaine moyenne, ce qui les différencieraient des acides gras apportés par la viande et autres produits animaux, et qui seraient plus avantageux pour la santé, car plus facilement métabolisés et stables à la cuisson que les triglycérides à chaine longue. De ce fait, les acides gras de l’huile de coco ne seraient pas associés au risque cardiovasculaire, certaines études portant sur des populations particulières utilisant comme matière grasse quasi exclusivement l’huile de noix de coco comme les habitants de Kitava, une petite île du Pacifique Sud près de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, montrant davantage un effet protecteur contre les maladies cardiovasculaires et les cancers. Cela dit, s’appuyant sur 7 études cliniques, l’Association américaine de cardiologie (AHA) n’observe pas d’effet positif, mais une augmentation du niveau de cholestérol LDL (le « mauvais » cholestérol) équivalente à celle obtenue avec une consommation de beurre ou d’huile de palme, ce qui amènent les scientifiques à recommander aux consommateurs de se tourner vers d’autres huiles végétales monosaturées comme l’huile d’olive ou polyinsaturées comme l’huile de noix ou de pépins de raisins.
Attention également à la présence d’huile de coco dans les produits transformés comme les biscuits industriels, dont la préparation passe par l’hydrogénation un procédé qui transforme les matières grasses, y compris l’huile de coco en acides gras trans, dont les risques pour la santé sont aujourd’hui bien affirmés.
Une huile gouteuse
Elle a bon gout. Savoureuse, l’huile de coco serait intéressante pour la pâtisserie.
L’important est de ne pas en abuser, car les acides gras restent des lipides qu’il faut limiter en quantité et intégrer dans une alimentation équilibrée. L’idéal reste de varier les huiles elles aussi, par exemple avec l’huile l’olive et de colza, d’autres huiles végétales reconnues depuis longtemps bonnes pour les artères (si l’on respecte la modération) !
Il est recommandé d’utiliser de l’huile de noix de coco vierge, pressée à froid et à 100%.
À ne pas confondre avec l’huile de coprah fabriquée à partir de la chair séchée de la noix et à l’aide d’un traitement spécial. Souvent hydrogénée, elle est riche en acide gras trans et hélas largement employée par l’industrie agroalimentaire pour les pâtisseries industrielles, confiseries et fritures.